« Assasin Erdogan », « Dictateur Erdogan », c’est ce qu’on pouvait entendre ce vendredi 17 novembre devant la gare de Bruxelles Nord. Selon la police, environ 2000 personnes se sont rassemblées à 10h pour manifester contre le régime autoritaire du président turc Recep Tayyip Erdogan, ainsi que contre l’attitude peureuse de l’Union européenne et des États membres. Des manifestants venus de France, Allemagne et des Pays-Bas ont également rejoint le cortège.
« On est là pour dénoncer le fascisme et pour soutenir nos compatriotes en Turquie »
Parmi cette foule de manifestants, des hommes, des femmes, des jeunes, des moins jeunes, tous là pour dénoncer la même chose. « On est là pour dénoncer le fascisme, le massacre du gouvernement turc. On est aussi là pour soutenir nos compatriotes qui sont en Turquie pour le moment », explique une manifestante.
« Aujourd’hui, on est ici pour manifester contre la mise en détention de plusieurs députés pro-kurdes du HDP. C’est un parti démocrate, socialiste, féministe, écologique qui défend les droits de tout un chacun” déclare une jeune femme, “Nous, on vient pour montrer qu’on est vraiment mécontent que les voix de 6 millions de personnes soient déconsidérées et que leurs représentants politiques risquent la prison”. Et son amie d’ajouter : “Ce sont des arrestations tout à fait antidémocratiques, ces députés étaient élus par les voix du peuple ».
Le cortège s’est dirigé vers le quartier Européen pour se faire entendre au cœur des institutions européennes. « Il faut que l’Europe bouge, il faut que l’Europe défende vraiment la démocratie qu’elle prône, les droits de chacun. L’Europe regarde, elle est limite complice de cette répression qui est vraiment sans précédent. Ça n’a jamais été aussi grave en Turquie », déclare une jeune manifestante.
« Il faut que l’Europe bouge »
Cette manifestation, c’est une façon de sensibiliser les Européens qui ne sont pas toujours au courant de ce qu’il se passe en Turquie. Une manifestation qui se déroule au lendemain d’un épisode de tension diplomatique entre la Belgique et la Turquie.
En effet, ce mercredi 16 novembre, le président turc Erdogan a accusé la Belgique d’être un important centre pour les militants du parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), parti considéré comme une organisation terroriste par la Turquie et d’autres pays. Le Premier ministre Charles Michel a jugé ces accusations “absurdes”.