Le réveil n’a servi à rien ce matin, tant l’empressement de rejoindre les autres voitures était à son comble. Nous étions convoqués dès potron minet pour les vérifications techniques et administratives qui valident notre départ. Notre équipage est passé sans aucune contrainte, tout est en ordre. À nous le 4L Trophy et pour de bon ! Tous les équipages belges sont passés. Certains français ont dû rentrer bredouilles chez eux, faute d’avoir une voiture en état suffisant pour réaliser le raid.
Une pluie battante et bien humide saluait notre départ. Il faut le voir pour le croire, 1200 vieilles 4L, toutes repeintes et retapées, pétaradantes sur le tarmac des Halles d’Itary de Biarritz. Le départ est donné, notre équipage est libéré à 14h30 et nous suivons l’immense caravane qui s’engage dans les Pyrénées avec peine sous la grêle.
Une sortie de route aux portes de la ville ralenti le convoi. Notre voiture, chauffant à l’arrêt, montre des signes de fatigue et s’arrête. Plus moyen de démarrer. Nous nous rangeons sur le côté afin de redémarrer tranquillement. Et c’est la panne. La pièce rattachant la pédale d’accélérateur à son câble saute. Tout de suite, nous trouvons l’origine de la panne et le stress descend. La pièce peut facilement être bricolée sur place avec les outils que nous transportons. À ce moment vient un automobiliste curieux, regardant le moteur et prenant la pièce en main pour l’attacher différemment… affaire réglée. C’est pratique une 4L. Depuis cet incident, la voiture s’est montrée d’une rare fiabilité, là où une grande partie de ses consœurs se sont retrouvées à l’arrêt.
Nous arrivons vers 22h à Salamanque, en Espagne. Le beau temps est revenu sur la route, laisse place à de la neige à 20 kilomètre de la ville. On aura eu les quatre saisons sur 600 kilomètres… L’hôtel est trouvé, le resto repéré et la nuit qui s’annonce courte nous reposera nous et notre petite fierté. Demain, nous arriverons à Algesiras où un bivouac sera monté avant d’embarquer dans le bateau pour le Maroc.
À Demain !