Le 17 mai dernier, la police a reçu l’ordre d’évacuer temporairement tous les migrants et de les répartir dans des centres pour sans-abri. 140 places d’accueil temporaires ont été trouvées pour qu’ils puissent être logés dans des conditions sanitaires acceptables.
Nous étions présents sur place les jours qui ont précédé cette grande évacuation. Notre but : comprendre comment la migration a affecté la gare du Nord dans son ensemble. Sous tous ses aspects. Comprendre, mais aussi montrer et informer sa réalité, à travers le prisme humain.
Ce reportage est une plongée dans la gare et ses environs juste avant que la décision d’évacuer les exilés ne tombe.
Passants, commerçants, navetteurs, humanitaires, exilés, habitants… Ils sont tous acteurs de cette gare et plus largement du quartier nord. Quel que soit leur avis, ils en appellent tous à un réel changement. Une solution un peu plus soutenable et durable pour tous. Depuis l’expulsion du 17 mai, le hub a perdu de son agitation et le niveau zéro est désert et entièrement nettoyé. Des patrouilles de police chassent ceux qui reviennent. Les autorités ont promis une place pour chacun des migrants, dans des centres pour sans-abri majoritairement. Et pourtant, la plateforme affirme que certains ont disparu dans la nature… Ils espèrent que la situation se calmera après les élections. En attendant, pour les exilés, l’arrêt gare du nord est (temporairement ?) supprimé.