Mardi 22 mars. 8h30. Nous sommes prêtes à aller en cours. Sur les réseaux sociaux et à la radio, nous apprenons la nouvelle. Deux explosions ont eu lieu à l’aéroport de Zaventem une demi-heure plus tôt. Vers 9 heures, Alice s’apprête à prendre le métro à Simonis quand un tweet lui annonce l’attaque à Maelbeek. Moi, j’habite à côté de Zaventem et reste pour couvrir les événements en attendant qu’Alice me rejoigne. La panique s’installe et notre téléphone ne cesse de sonner. Nous espérions que ce jour n’arriverait jamais. Celui où nos proches prendraient de nos nouvelles suite à un attentat.
Après les attentats du 13 novembre à Paris, Bruxelles est resté à l’arrêt l’espace de quelques jours pour devenir une ville fantôme. Une question trottait dans nos têtes : à quand notre tour ? Cet événement catastrophique reste un traumatisme. Pendant des mois, le monde s’est mobilisé pour la capitale française. Voisins et spectateurs, nous avions peur d’être les prochains.
Cette fois, le moment que l’on redoutait tant est arrivé. Terrifiés des images qui circulent à la télévision, nos familles dans le monde entier nous contacte en pleurs. Cette tragédie nous touche, mais on s’y attendait. La vie reprend très vite son cours et ne s’arrête pas comme en novembre dernier. Le climat est différent. Les hélicoptères continuent de tourner dans le ciel. Les militaires limitent l’accès aux gares. Mais, deux jours seulement ont suffi pour que les gens circulent à nouveau dans les transports en commun.
En analysant la réaction de nos proches, nous nous sommes intéressées à la perception des attentats de Bruxelles à travers le monde. Comment les familles au bout du monde ont vécu cet évènement tragique ? Quelle était la réaction des Belges, loin de leur pays, lorsqu’ils ont été informés de cette nouvelle ?