Felix Van Groeningen, l’une des figures emblématiques du septième art flamand contemporain, est de retour avec sa dernière merveille délicatement intitulée Belgica. Après avoir reçu autant de louanges de la critique que d’appuis de nombreux amoureux de cinéma avec The Broken Circle Breakdown, le Gantois mêle une fois de plus le drame à la musique dans ce lieu mystiquement charmant qu’est le Belgica.
Il s’agit d’un bar qui appartient à Jo Cannoot (Stef Aerts). Quand il décide de l’agrandir, il est très vite rejoint par son grand frère Franck (Tom Vermeir) qui voit en ce projet une échappatoire à sa vie de famille de plus en plus étouffante. Des sujets récurrents dans la filmographie du réalisateur gantois tels que la famille, la musique, l’amour et… l’alcool sont à nouveau abordés dans cette douce utopie fraternelle. Une utopie car tout n’est jamais rose chez Van Groeningen et pour ne pas déroger à la règle, les frères Cannoot se perdront dans un trop-plein d’émotions.
Une réalité inventée
Cinquième long métrage personnel, Belgica est un récit touchant inspiré vaguement de la vie de Van Groeningen. « Charlatan » était le nom du café-concert dans lequel son père travaillait. Une réalité transformée que le cinéaste tient à préciser au générique de début, « même les personnages tirés de faits réels sont fictifs ».
Le pari était difficile. The Broken Circle Breakdown est considéré comme le film signature de la carrière du metteur en scène belge. Prendre quatre ans pour revenir sur le devant la scène était probablement la bonne chose à faire. De même qu’approfondir les thèmes existentiels de ses précédents succès. Belgica sort ce mercredi 2 mars 2016 dans les salles, mais a déjà fait le tour des festivals dont le Sundance aux Etats-Unis qui a décerné au réalisateur le prix de la mise en scène dans la catégorie « World Dramatic Competition ». Une nomination aux Oscars l’année prochaine comme son prédécesseur ? Waarom niet.