Lundi 20 juillet, c’est sous la pluie que les Francofolies de Spa se sont réveillées. Mais pas d’inquiétude, le programme de cette journée a retenu tous les festivaliers qui ont envahi les allées du village Francofou. L’après-midi a débuté dans un cocon de douceur avec la chanteuse belge Sarah Carlier. Après trois jours intenses aux Francos, sa voix chaude et envoûtante, ses chansons mêlant folk, pop et soul, ont revivifié le public de la scène Proximus.
Uncle Waldo, vainqueur des Franc’Off
Sur la scène du Parc, le groupe tournaisien Uncle Waldo a donné une dernière représentation devant un public conquis par leurs mélodies festives et jazzy. Lauréat du premier prix du concours des Franc’Off, le groupe remporte la somme de 1.250 euros et une place dans la programmation officielle des Francofolies de Spa 2016.
Fréro Delavega en têtes d’affiche
Encore inconnus du grand public, les Fréro Delavega avaient déjà participé aux Francos dans le cadre de l’opération “Bar en Folies” en 2012. Aujourd’hui, c’est en tant que têtes d’affiche qu’ils reviennent. Ils ont pris d’assaut la scène Proximus, armés de leurs mélodies lancinantes, de leur bonne humeur et de leur humour. Ils ont littéralement navigué dans des bateaux gonflables portés par les festivaliers.
Camélia Jordana, une artiste transcendante
Aux premiers instants de la soirée, la chanteuse française, mais bruxelloise d’adoption, Camélia Jordana s’est produite sur la scène Sabam. L’artiste a donné une représentation intense, donnant le sentiment au public d’être parfois proche de la transe. Accompagnée de ses cinq musiciens, elle a repris avec sa voix grave et brisée, les titres de son second album Dans la peau.
« On vous aime fort les filles, que vous soyez maman ou putain ! »
La nuit tombée, tout le public du village Francofou s’est réuni devant la scène Proximus. Quelques palmiers dorés, un tigre en porcelaine, des musiciens et deux apparitions sorties d’un film des années 70 : Brigitte. Habillées de robes noires à paillettes, Aurélie Saada et Sylvie Hoarau ont fait résonner glamour et sensualité avec féminisme et liberté.
Si on apprécie la diversité des mélodies, l’harmonie de leurs voix et leurs chorégraphies millimétrées, on ne reste pas moins sensible à leurs textes ciselés qui portent haut les couleurs de la femme, de toutes les femmes. Quelques heures auparavant, elles confiaient : « On raconte l’amour que l’on a pour les femmes. On a été élevées par des femmes extraordinaires qui ont élevé seules leurs enfants. C’étaient des travailleuses mais qui n’oubliaient pas d’être élégantes. »
Devant un public transporté par leur univers, elles ont lancé : « On vous aime fort les filles, que vous soyez maman ou putain ! » Avant d’entamer leur titre : “Je suis Plurielle”. Face aux nombreux rappels et malgré un problème technique empêchant les musiciens de les accompagner, elles ont entamé a capella un dernier morceau devant des festivaliers définitivement conquis.