Le début des haricots, une ferme au cœur de Bruxelles

La ferme « Le début des haricots » s’est lancée un défi fou : cultiver des terres en centre-ville en adoptant les préceptes de l’agroécologie. Les ânes ont ainsi remplacé les outils électriques, la nature, le temps et la main de l’homme accomplissant le reste du travail. Visite d’un lieu où l’utopie environnementale est mise en pratique.

par Martin Monserez, Nicolas Decastecker et Thomas Lecloux

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Les serres

Plusieurs serres ont été installées au sein de la ferme « Le début des haricots ». A l’intérieur de l’une d’entre-elles, les employés de la ferme y cultivent des épinards, de la roquette, de la salade mesclun ainsi que des radis. Ils travaillent également la terre afin y planter des tomates dans les semaines à venir.

Les ânes

Une particularité de la ferme « Le début des haricots » est de n’utiliser que très rarement des outils électriques. Pratiquement toutes les tâches sont faites par la force de l’homme. Des ânes sont d’ailleurs utilisés pour labourer les différentes terres. Pourquoi ce choix ? Tout d’abord, les employés avouent prendre beaucoup de plaisir à travailler avec des animaux.

C’est aussi un moyen d’apporter un peu de confort aux habitants du quartier. Ceux-ci ne sont pas encore plus pollués par les bruits de moteurs des tracteurs ou par d’autres outils mécaniques.

La dernière raison est idéologique. L’utilisation des animaux réduit, à ce niveau-ci, la dépendance au pétrole. La rentabilité n’est certainement pas le maître-mot à la ferme.

Les cultures en plein air

Les principales terres cultivées le sont en plein air au sein de la ferme « Le début des haricots ». Toute l’année, l’ASBL produit des paniers de légumes pour environ 60 familles. Il faut dire que près de 70 variétés différentes y sont cultivées.

Afin de diversifier son offre, la ferme « Le début des haricots » se tourne vers l’auto-cueillette. Ceci signifie que les clients viendront chercher eux-mêmes les légumes directement à la ferme, à-même la terre.

Les ruches

Dès les premiers mois de la ferme « Le début des haricots », plusieurs ruches ont été installées dans le fond du terrain. En tout, ce n’est pas moins de six ruches qui, en ce moment, accueillent environ 30 000 abeilles.

La production de miel varie d’une année à l’autre. En 2014, les abeilles ont produit environ 50 kg. Cependant, une saison peut tout aussi bien ne rien rapporter du tout, c’est un risque inhérent à l’apiculture. A noter que personne n’est formé spécifiquement à ce poste. Chacun y travaille à son tour.

Les plantes aromatiques

L’ASBL s’est implantée depuis quelques semaines à côté de la ferme, dans une partie du terrain inutilisée par cette dernière. Cette terre n’a jamais été cultivée principalement à cause de son emplacement, juste au-dessus d’une nappe phréatique.

Le projet dans cette partie est simple : la culture de plantes aromatiques ainsi que de petits arbres fruitiers. Maintenant, l’heure est à la désherbification et l’assèchement de la petite parcelle afin de pouvoir y cultiver le plus efficacement possible les différents éléments.