Pour connaître l’histoire des bâtiments de l’actuel musée du tram, il faut replonger sous le règne de Léopold II. Le roi veut créer une nouvelle liaison entre Tervuren et le Cinquantenaire, où se trouvait une exposition sur le Congo. En seulement deux ans, une nouvelle ligne de tramway voit le jour à Bruxelles. La construction s’achève en 1897.
Ce dépôt sera exploité jusqu’en 1976. A cette date, le métro fait son entrée à Bruxelles. Les trams sont donc devenus excédentaires et la STIB commence à faire des expositions temporaires dans les infrastructures situées avenue de Tervuren. En 1982, la STIB cède l’espace à des bénévoles qui créent le Musée du transport urbain bruxellois (MTUB). Aujourd’hui, ce sont ces mêmes bénévoles, regroupés en ASBL, qui gèrent encore le lieu.
Du travail pour éviter la déportation
Durant la Seconde Guerre mondiale, les Tramways bruxellois (la STIB de l’époque) ont pris soin de leurs travailleurs. Pour éviter la déportation, la société a offert du travail au personnel. Ils prétendaient construire des abris anti-bombes sous les hangars pour les Allemands. Mais qu’en reste-t-il aujourd’hui ? Actuellement, les seules traces de la guerre sont visibles au niveau de la toiture du musée. Alors que la construction des abris anti-bombes était en cours, une tempête abîma une partie du toit. C’est la raison pour laquelle la charpente du musée est avancée et donc déformée près de l’entrée.
Malgré quelques rénovations, l’ensemble des bâtiments du musée restent fidèles à leurs origines. Actuellement, la STIB exploite encore une partie des infrastructures. Cette année, le musée du tram a même dû céder de la place à la STIB, celle-ci ayant besoin d’espaces supplémentaires pour ranger les nouveaux trams, plus longs que les précédents véhicules.