Des jeunes écoliers aux personnes plus âgées, en passant par les étudiants, le public du Poche est très diversifié mais avant tout curieux. Concernant les plus jeunes, le théâtre organise des animations en classe. Avant la représentation, une équipe d’animateurs et comédiens les y préparent. Après le spectacle, une discussion est planifiée. Une démarche qui libère la parole et plait beaucoup aux élèves comme aux professeurs.
Au Poche, le public est amené à participer au spectacle, à la réflexion qui se fait sur scène.Il a la possibilité de se laisser guider par les comédiens qui maîtrisent la représentation. Mais il ne sait jamais à quelle sauce il sera mangé : « Est-ce que l’eau est froide ? Vas-y, plonge tu verras bien. » Dans cette idée, le Poche ne peut pas garantir que l’eau n’est pas froide.
Selon Olivier Coyette, le théâtre devient utile, nécessaire et puissant quand il provoque le spectateur. Il rappelle d’ailleurs que c’est l’endroit où la cité se rassemble pour dire le monde, et ce depuis l’Antiquité.
Après le spectacle, un débat est organisé. Les comédiens s’y mêlent et des professionnels de la thématique sont parfois invités. Olivier Coyette ne veut pas que le spectateur reparte en sifflotant les mains dans les poches, il veut le bousculer et l’amener à s’interroger. C’était aussi l’ambition de Roland Mahauden qui « aime bien provoquer le petit bourge pour le secouer un peu de temps en temps ».