Alors que sonnera, dans quelques jours, le coup d’envoi pour la 6e édition des Magritte du Cinéma, Charlie Dupont arrive à notre rendez-vous.
Il s’installe pour répondre aux questions, un Nougati à la main. Mais samedi 6 février, il troquera son jean et son pull pour enfiler son costume de maître de cérémonie. Une expérience qu’il va réitérer pour la deuxième année consécutive. « J’ai quand même un attachement particulier à cette belle bande avec laquelle j’ai commencé il y a 35 ans ». Pour Charlie Dupont, ce Tournaisien optimiste, « le cinéma belge doit être mis en avant par tous les moyens possibles et imaginables, et cette cérémonie est un des principaux moyens pour le cinéma belge de se faire connaître de ses concitoyens, et donc, je crois à l’utilité de cette cérémonie. Et, condition sine qua non, je me suis amusé comme un petit fou l’année passée ! »
Mais alors que sa prestation piquante et mordante lors de l’édition des Magritte 2015 avait été salué de manière unanime par la presse belge, voilà que l’acteur se retrouve face à un nouveau challenge, celui de ne pas décevoir : « C’est à la fois plus cool et beaucoup moins. La conduite, le principe, je vois comment ça se passe, mais après il y a tous les pièges de ça aussi. Il ne faut pas se laisser avoir par ce confort, sinon tu te plantes. Tu peux pas t’asseoir, te laisser avoir, il faut toujours être à l’affut, dans la capacité d’improviser. Le fait que ça puisse être confortable est peut-être le plus grand danger, donc il faut tout réinventer ».
Malgré une certaine assurance, les inquiétudes le guettent toujours , « il y a une pression que je me mets à moi-même qui est de ne pas décevoir les Billy Crystal, les Ricky Gervais et les Antoine De Caunes qui sont en moi ». Et pour s’en détacher, comme il l’a si bien déclaré au journaliste Jérôme Colin (RTBF), Charlie Dupont est un homme qui apprécie la verdure, et en profite pleinement pour y faire son sport, un moyen pour lui de se défouler dans les moments de grandes pressions.
Acteur, réalisateur, producteur et maintenant le maître de cérémonie… Charlie Dupont n’en finit pas de séduire son public, que ce soit seul, sur scène et sur écran, ou avec sa compagne et partenaire de travail, Tania Garbarski, avec laquelle il a dernièrement joué dans le film “Deux au carré”.
Cette année encore le Maître de cérémonie sera bien accompagné puisque c’est Marie Gillain qui présidera les Magritte du Cinéma. Un duo qui le ravit puisqu’il déclare, en faisant référence à un titre de la DH, : « Marie Gillain ne manque pas d’humour et parfois j’ai même un peu de glamour moi-même ». Ce qui, selon Charlie Dupont, justifie la présidence de Marie Gillain, c’est son histoire avec le cinéma belge. Son téléphone à la main, le maître de cérémonie explique : « Elle est née avec le début du cinéma belge florissant, elle incarne donc l’âge adulte du cinéma belge ». Des éloges à l’égard de sa partenaire de cérémonie et une complicité qui devrait transparaître à l’écran ce samedi.
Belge et fier de l’être, Charlie Dupont c’est un des deux acolytes de la série web “Les Professionnels”, c’est aussi le Sergent Danny Verbeek dans la série “Faux contacts”. Tournaisien d’origine, il est né le 23 mai 1971. Il est connu pour son rôle de Vincent dans la série “Seconde Chance” (2008-2009), mais surtout pour “Il était une fois, une fois”, comédie de 2012. C’est sur les bancs de l’université de droit de Saint-Louis que Charlie Dupont développe une passion pour le théâtre. En 1999, il fait ses débuts au cinéma avec “Mauvais genre”. Depuis il enchaîne les rôles : courts métrages, téléfilms, films, webséries et séries télés. il a joué dans de nombreuses productions tels que “Largo Winch 2” (2011), “Joséphine” (2013) et “Belle comme la femme d’un autre” (2013).