Durant cinq jours, du 22 au 26 avril, le programme du festival Courants d’airs sera bien chargé : 65 créations seront présentées par 300 musiciens, 250 comédiens et circassiens. Elles se tiendront dans les locaux du Conservatoire (rue du chêne), sur la Grand Place, au Cercle des voyageurs ou encore à l’ULB.
Toutes les écoles supérieures artistiques de la Fédération Wallonie-Bruxelles participent au show : le Conservatoire de Bruxelles, ceux de Mons et Liège, l’INSAS, l’IAD, l’ESAC, l’ENSAV, La Cambre et, cette année, le centre des Arts Scéniques.
« L’objectif de ce festival, c’est que les étudiants génèrent un projet en totale liberté et qu’ils le mènent à bien. Cela met à l’épreuve leurs capacités à se débrouiller, à trouver ce dont ils ont besoin, à collaborer avec d’autres artistes et donc à développer leur polyvalence. C’est quelque chose qui ne s’apprend pas vraiment à l’intérieur de l’école et qui, ainsi, les aide pour leur future insertion professionnelle » déclare Pierre Pivin, le fondateur du festival.
Accéder au monde du théâtre
Courants d’airs donne l’occasion aux élèves de tester leur créativité et leur ouvre parfois les portes d’un milieu artistique aussi étroit que compliqué : « Ceux qui ont un projet ici, il n’est pas rare qu’on les retrouve après dans des salles. Il y a des organisateurs et des professionnels qui viennent assister aux représentations et qui peuvent faire leur marché, comme à Avignon ».
C’est d’ailleurs ce qu’espèrent Manon, Maïlys, Elise, Denis et Anastasia, cinq étudiants du Conservatoire royal de Bruxelles, qui présentent cette année « Cellular », une création collective sur le thème de l’enfermement et du milieu carcéral : « l’idée m’est venue lors de la libération de Michelle Martin et toute la polémique autour de ça. À la base, la prison est sensée avoir un rôle de réinsertion sociale qui n’est plus vraiment présent. Ici, on voulait remettre sur le devant de la scène un sujet interpellant et presque dérangeant. Dans l’idéal, le festival serait une première étape et on espère porter notre message vers un public plus large, dans les écoles ou les institutions culturelles » explique Manon.
Parmi ces nombreux spectacles, entre créations plus critiques comme « Cellular », concerts jazz ou classiques, spectacles pour enfants, reprise moderne de Shakespeare avec « Titus Andronicus » devenu « Anatomie Titus », pièces classiques comme « Antigone » et comédies, chacun y trouvera son compte.
Le festival Courant d’airs, c’est finalement une génération d’artistes en devenir, qui pensent et prouvent que tout n’a pas encore été fait. Comme un vent d’air frais qui souffle sur le monde artistique.
Infos pratiques :
Festival Courants d’airs
Du 22 au 26 avril 2015
Gratuit
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