C’est officiel, Donald Trump est le 45ème président des États-Unis d’Amérique. Il a mené une campagne dans laquelle il s’est fait remarquer avec certaines phrases “choc” qui ont marqué les esprits. Il affirmait par exemple, que le réchauffement climatique n’était qu’une invention chinoise pour mettre à mal le développement industriel américain. Donald Trump avait en effet désigné Pékin comme son principal adversaire au niveau économique. Il proposait d’instaurer une taxe spéciale sur l’importation de tout produit en provenance de Chine. Des prises de position qui laissent penser que les relations entre les deux grandes puissances mondiales deviendraient très fragiles après l’élection du candidat républicain.
Une élite chinoise satisfaite
Ce n’est pas l’avis de Sebastian Santander, professeur en relations internationales à l’université de Liège (ULg). Selon lui, si la population chinoise a pu être refroidie par de tels propos, l’élite politique savait que le discours de Trump était élaboré de manière à séduire l’opinion publique américaine. Le gouvernement chinois serait même très satisfait par quelques ambitions du nouveau président républicain. Son désir de retraite au niveau de la politique internationale est un bon exemple. Donald Trump estime en effet que le déploiement militaire américain dans diverses régions du globe coûte beaucoup trop cher à l’État.
Sebastian Santander explique que si (et seulement si) le programme de Trump venait à être appliqué, nous pourrions observer une diminution des effectifs militaires présents dans plusieurs bases américaines, notamment celles d’Asie. Une nouvelle qui ravirait Xi Jinping, mais beaucoup moins le Japon et la Corée du Sud. Ces derniers luttent constamment contre l’influence grandissante de la Chine dans la région.
Vers la fin de l’accord de partenariat transpacifique ?
La politique de Donald Trump diffère totalement de celle de son prédécesseur, Barack Obama. Le républicain a clairement remis en cause la signature du Trans-Pacific Partnership (TPP) ou “accord de partenariat transpacifique”. Cet accord avait été négocié par Obama avec le Japon, l’Australie, le Canada, et certains pays d’Amérique latine. Il visait à contrer le développement économique fulgurant de la Chine et s’inscrivait dans la politique de « pivot » d’Obama. Sa volonté était d’avoir une influence économique et militaire de l’autre côté du Pacifique.
Si les relations entre la Chine et les États-Unis ne deviennent pas amicales durant les prochains mois, elles seront vraisemblablement moins catastrophiques que ce que laissaient présager les propos de l’ancien candidat Donald Trump. Le président Chinois Xi Jinping a d’ores et déjà annoncé qu’il était “impatient de travailler, sans conflit et sans confrontation” avec le 45ème président des États-Unis.