Filip Troch, Courtraisien d’origine, a lancé un réseau social un peu différent des autres. En effet, ce programme permet aux proches des défunts de créer une page sur laquelle ils peuvent publier des messages, des photos, des souvenirs de leur proche décédé. « Je me suis aperçu que je recevais beaucoup de cartes de décès de la famille et des amis, mais je ne pouvais pas me rendre dans tous les cimetières à la fois », explique-t-il. Sa volonté première était de montrer aux proches des défunts qu’il ne les oubliait pas.
Il évoque également la tristesse des cimetières où la plupart des tombes sont seulement marquées d’un nom et d’une date. « Je voulais qu’on puisse découvrir ce qui se cache derrière la personne défunte. Dans ma région, il y a beaucoup de cimetières militaires et j’estime que les enfants doivent connaître les histoires des soldats ». Si certaines personnes jugent sa démarche lugubre, sa réponse est claire: « Ce qui est morbide pour moi, c’est d’aller mettre des fleurs sur les tombes et de les voir faner. Ca rend la tombe très sale et ce n’est pas respectueux du défunt ».
Filip Troch insiste sur la différence de son site avec de simples pages Facebook. Selon lui, cela n’a rien à voir. C’est un réseau qui invite un partage dans la douleur, avec beaucoup plus de discrétion. C’est un lieu de recueil gratuit et disponible à chaque instant. Son objectif à long terme : rendre son site accessible à tous, pas seulement en Europe mais partout dans le monde. « On vit une vie sur le net qui va pouvoir continuer grâce à Elysway », dit-il.