Nous sommes en 2030. Les mesures du rapport “L’enseignement supérieur de la Fédération Wallonie-Bruxelles à l’horizon 2030” de l’Académie de Recherche et d’Enseignement supérieur (ARES), présenté en octobre 2017, ont pris effet. Je suis en dernière année de mes secondaires et il est temps pour moi de choisir mon orientation pour mes études supérieures.
En réalité, cela fait déjà plus de deux ans qu’on me prépare au supérieur car, jusqu’en troisième secondaire, j’étais dans ce qu’on appelle un tronc commun, depuis l’application du Pacte d’Excellence. Les cours étaient les mêmes dans toutes les écoles de la Fédération Wallonie-Bruxelles. Depuis ma quatrième, j’ai choisi la filière scientifique dans le but de devenir médecin.
Les hautes écoles “avancées” font leur apparition
Il y a un mois, j’ai été au salon SIEP (Service d’information sur les études et les professions) de Bruxelles. C’est un lieu incontournable pour les étudiants de rhétorique afin de faire le bon choix de l’établissement supérieur. Quand je suis arrivé, j’ai réalisé un test d’orientation (cf. mesure 011) qui m’a permis en une heure d’identifier mes points forts et mes points faibles. Ce test a révélé que je serais bon dans le domaine des sciences.
Après cette journée de prise de renseignement, je me rends compte que mon choix est fort limité. Les hautes écoles ne sont plus qu’une douzaine et ne forment que pour des bacheliers professionnalisants. Depuis maintenant quelques années, les hautes écoles « avancées » ont fait leur apparition, formant par exemple des personnes masterisées en communication, qui feront ensuite de la recherche (cf. mesure 004).
Choix des études et année commune dans le supérieur
Il ne me reste qu’une seule solution puisque je ne veux pas aller en Ecole supérieure des arts : l’Université. L’Université avec un grand « U » est devenue depuis quelques années une institution majeure développant la recherche à un niveau international. Aujourd’hui, le niveau a tellement augmenté qu’on pense que, d’ici 2040, trois des cinq universités francophones seront dans le top 100 des meilleures écoles du monde grâce, notamment, à certains de leurs cursus donnés en anglais. C’est donc décidé, j’irai à l’université où les moyens sont plus importants et où ils ont donc réussi à développer l’enseignement inclusif au maximum (mesure 016). C’est-à-dire que, souffrant de dyslexie, j’ai besoin d’aménagements spécifiques et ils sont équipés pour.
La rentrée venue, je franchis le pas, sans aucune barrière à l’entrée de mes études, si ce n’est le prix qui est bien plus élevé qu’il y a dix ans. J’ai appris au SIEP que de nombreuses aides financières existent maintenant. Appartenant à la classe moyenne, je bénéficierai d’une réduction de mon minerval.
Au bout de ma première année, j’aurai un concours : un peu comme ce qui existait déjà en 2018 à l’Ecole Royale Militaire. Les plus hauts classés seront ceux qui feront leur choix d’études en premier. Seules les aptitudes apprises au cours de ma première année seront jugées. Je devrai ensuite choisir vers quelle filière me diriger : médecine, pharmacie, dentisterie, kinésithérapie, etc. (mesure 012). J’aurai le choix entre tous les domaines touchant aux sciences, mais si je veux continuer en médecine, je devrai être parmi les mieux classés.
Pourquoi j’ai réalisé ce sujet
Dans le cadre de notre projet “Bruxelles en 2030” et étant impliqué dans la représentation étudiante, je me suis intéressé au rapport qui a été produit par un collège d’experts et commandité par l’ARES. À travers cet article, je voulais informer les étudiants de ce qui se décide actuellement pour l’enseignement supérieur. J’espère que celui-ci permettra d’ouvrir le débat.