Pour son premier long métrage Chien de garde, la réalisatrice québécoise Sophie Dupuis débarque au Festival international du film francophone de Namur (FIFF) avec un drame tendu et éreintant. Fascinée par l’amour fraternel qu’elle n’a jamais connu, elle se l’approprie pour le rendre à l’image intense, brut et chaotique.
Le film brosse le portrait d’une famille qui peine à trouver son équilibre : deux frères, une mère alcoolique et un oncle qui embarque ses neveux dans son business de drogues. Ils doivent récupérer la marchandise chez les fournisseurs. Empêtré dans un milieu à la dérive, l’aîné aspire à mieux. Sa fiancée le pousse vers le haut, mais il est sans cesse retenu par Vincent, son frère cadet. Ce protagoniste explosif insuffle une nervosité à l’histoire. Le tout appuyé par un rythme incisif, Sophie Dupuis installe un climat tendu pour sa première œuvre.