Crêperie Crachin à Bruxelles
03
Avr
2016

Garder son identité bretonne lorsque l’on habite à plus de 600 km de sa région natale, c'est le défi des Bretons de la capitale.

La crêperie Le Crachin! est un petit coin de Bretagne dans la grande vie bruxelloise. Photo : BBB/Sébastien Baillet

Garder son identité bretonne lorsque l’on habite à plus de 600 km de sa région natale, c'est le défi des Bretons de la capitale.

03 Avr
2016

Etre breizhek à Bruxelles

Ha, la Bretagne! Ses embruns, sa végétation abondante à l’intérieur des terres, ses dunes battues par le vent et ses falaises à pic qui se jettent dans l’océan. Autant de paysages que l’on ne retrouve… assurément pas à Bruxelles.

Pourtant, l’histoire d’amour entre la Bretagne et la Belgique est bien connue. Nombre de Belges partent en vacances dans le pays de la crêpe et de la coiffe bigoudène. Et bon nombre de Bretons affirment avoir des amis belges de longue date. Mais en y regardant d’un peu plus près, la présence de la quatrième région touristique de France est bien ancrée dans les ruelles et autres habitudes bruxelloises.

Degemer mat (bienvenue) au Crachin!

Située non loin de la place Sainte-Catherine, le Crachin!, petite crêperie made in BZH (Breizh), se veut une petite bulle d’immersion dans la grande vie bruxelloise. Tenue par deux Françaises, Bleuenn et Veronica, la guinguette plonge sa clientèle le temps de la dégustation d’une (ou plusieurs) crêpe(s) dans un petit monde culinaire breton.

Bleuenn, Bretonne de son état, est venue s’installer à Bruxelles en 2015 pour y suivre des études d’art. « J’ai atterri ici car j’ai beaucoup d’amis belges et le monde de l’art est assez bien réputé », déclare-t-elle. La mentalité belge a fini de la séduire. « J’ai vécu deux ans à Paris. Les gens sont beaucoup moins ouverts qu’ici et vous mettent beaucoup plus de pression dans beaucoup de domaines. » Et d’ajouter : « La Bretagne ne me manque pas de trop car j’y retourne lorsque j’ai des vacances. La mentalité belge aide bien à se sentir chez soi, même quand on est loin de ses racines. »

« Je suis venue à Bruxelles par amour »

Être bretonne à Bruxelles peut causer un certain mal du pays. C’est le cas de Béatrice Le Pimpec, « arrivée à Bruxelles en ayant rencontré un flamand venu en vacances. » Elle a beau y vivre depuis plusieurs années, l’air de ses racines ne sera jamais remplacé par celui de la capitale européenne. « La côte et l’océan, les tempêtes, les paysages, les bateaux de courses, la douceur du climat, la mentalité bretonne et évidemment la gastronomie (fruits de mer et crêpes salées et sucrées) » lui manquent.

Malgré tout, Béatrice réussit à surmonter cette nostalgie. Afin d’emporter un peu de Bretagne avec elle, sa maison est meublée de quelques pièces d’origine bretonne mélangées à une décoration plus contemporaine. « Par contre, si je devais retourner en Bretagne, j’y ramènerais les pralines et les bons souvenirs », lance-t-elle.

La curiosité des gens lui permet également d’être une bonne ambassadrice de son « pays », puisque de nombreuses personnes, sachant d’où elle vient, l’abordent afin d’obtenir plus d’informations ou des bons plans sur la Bretagne.

L’Union des Bretons de Belgique crée du lien

Pour retrouver un petit bout de Bretagne dans cette grande métropole qu’est Bruxelles, Béatrice le Pimpec participe à plusieurs rendez-vous organisés par l’Union des Bretons de Belgique (UBB). Cette association, présidée par Olivier Brunet, est inscrite dans le paysage local depuis 1969.

Aujourd’hui reconnue comme ASBL, l’association se compose de plusieurs dizaines de membres très hétéroclites. Son but est de réunir les Bretons de Belgique ou les amoureux de cette région grâce à des activités basées notamment sur la culture, la convivialité, l’économie ou encore la gastronomie.

Kenavo !

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