Depuis un peu plus d’un an maintenant, les sabots des chevaux claquent sur le pavé du centre-ville de Bruxelles. Ces tours en calèche rythment la vie de la Grand-Place pour le bonheur des petits et des grands. Zoom sur cette attraction touristique qui prend place, même en plein hiver.
Lorsque la cloche retenti, le signal est donné. Haki et son cocher, Thibault Danthine peuvent commencer leur tour et emmener les visiteurs en balade. Cette attraction incontournable de ladite “plus belle place du monde” séduit chaque année les touristes. L’an dernier, ils étaient 15.000 à visiter les rues de la capitale aux côtés des cochers. Mais avec l’hiver et ses degrés proches de zéro, ils sont moins nombreux à embarquer. En effet, bien que la demande soit toujours forte en période de vacances scolaires et durant les week-ends, les quinze premiers jours de décembre et de janvier représentent une période creuse pour les cochers bruxellois. Et contrairement à ce que l’on pourrait croire, le pire ennemi des cochers n’est pas la pluie, mais le vent ! « En temps de pluie on est couvert, on a un toit sur la calèche. Le problème, c’est une composition avec le vent. Il faut savoir que dès qu’il y a du vent, ce sont les journées où l’on a le moins de touristes », affirme Thibault.
Qui dit moins de touristes, dit aussi longs moments d’attente pour le cocher et son animal. Alors, pour combattre le froid, Thibault a quelques petites astuces. Comme par exemple se munir de boissons chaudes ou encore multiplier les couches de vêtements. « Pour tenir le coup face au froid, on a des boissons chaudes et on met beaucoup de couches. Je crois qu’aujourd’hui j’en ai sept ! ».
Si l’hiver est contraignant pour l’homme, l’animal en souffre tout autant. Pour se parer contre le froid, en plus de son poil d’hiver comme protection naturelle, l’animal est habillé d’une couverture. « Comme on tourne moins qu’à l’habitude, le cheval est plus souvent à l’arrêt donc pour qu’il n’ait pas froid ou qu’il se refroidisse, on lui met une couverture, comme ça on garde vraiment de la chaleur au niveau de ses reins », confie le cocher.
Au-delà du froid, il y a aussi la fatigue qui doit être prise en compte. En vrai binôme, aussi bien l’animal que le dresseur doit pouvoir se reposer. Pour cela, un système de tournante est organisé. Les cochers sont ainsi au nombre de quatre pour deux attelages et chaque jour ce sont différents chevaux qui assurent les balades. « On change de chevaux tous les jours, pour qu’ils ne soient pas trop fatigués. Parce que l’on veut vraiment avoir des chevaux en bonne condition, jolis et en bonne santé ». Bref une organisation bien rodée que l’hiver ne viendra pas enrayer.