Quelques minutes avant de s’endormir, c’est le dernier objet que nous touchons. Les yeux à peine ouverts, le scénario se répète. Vous l’avez facilement reconnu, il s’agit de notre smartphone. Rares sont ceux qui connaissent les composants de ces appareils technologiques. Tungstène, or, étain et coltan se retrouvent dans ces outils devenus si précieux à nos yeux. Quasiment indispensables dans nos vies, ils génèrent pourtant une problématique.
De l’autre côté de la Méditerranée, en Afrique, et plus précisément en République démocratique du Congo, ces ressources naturelles permettent à des groupes armés de s’enrichir. Ils conservent leur mainmise sur des mines qu’ils exploitent, tout en semant la terreur. Il n’est d’ailleurs pas anodin que ces matériaux soient appelés “minerais de conflit”.
Un film d’animation pour “éveiller les consciences”
Elodie Javor et Isabella De Moor, étudiantes en ASCEP* à l’IHECS, se sont penchées sur le sujet dans le cadre de leur mémoire médiatique. « On s’est rendu compte que les gens ne connaissaient pas tout cela et ne savaient pas comment leurs smartphones étaient fabriqués », explique Isabella De Moor. Un temps intéressées par un déplacement en RDC, les deux filles ont été contraintes de revoir leur plan. « Le pays est en zone de guerre, c’était beaucoup trop compliqué pour nous », regrette Isabella.
À défaut de rejoindre l’Afrique, le duo s’est lancé dans la production d’un film d’animation, Au bout du fil, avec l’ambition « d’éveiller les consciences ». Pour y parvenir, Isabella et Elodie ont travaillé en compagnie de Mathieu Georis, étudiant en cinéma d’animation à La Cambre. « On est super reconnaissantes d’avoir travaillé avec lui. Il nous a apporté une vraie plus-value », avoue Isabella.
“Nous en sommes super contentes”
Le trio s’est donc partagé la mission. Pendant qu’Isabella et Elodie écrivaient le scénario, Mathieu Georis s’occupait d’animer leurs dessins. Après un an et demi de travail, un film d’animation de six minutes a vu le jour en février dernier. « Nous en sommes super contentes », ajoute Isabella.
Cette production se découpe en trois parties : « On explique d’abord les mécanismes qui nous font consommer plus, avant d’expliquer le problème des minerais ; puis on termine en donnant des alternatives concrètes ». Pour en savoir plus, le trio vous donne rendez-vous ce mercredi à la Nuit des médias, où il présentera son film.
*ASCEP : Animation socioculturelle et éducation permanente
Bonjour, les réalisatrices du film d’animation sont prévenues. Avec leur accord, je vous envoie leurs coordonnées par SMS. Bien à vous, Jonathan
Bonjour
Je suis intéressé par ce film.
Nous travaillons dur les minerais du conflit.
Comment peut-on se procurer ce film?
Merci d’avance.
Bien à vous
Jacques Viers
Responsable de la commission Responsabilité des acteurs économiques au Secrétariat National d’Amnesty International France
06 33 39 21 11