« Je n’appellerai jamais mon fils Christophe. Si c’est ça l’intégration, alors non, je ne suis pas intégré. Je suis né en Belgique, c’est mon pays mais ce n’est pas pour autant que j’oublie mes origines turques. Au contraire, c’est une richesse », Hizir.
Hizir et Hatun sont des enfants d’immigrés. Dans les années 70, leurs parents sont partis de leur village en plein centre de l’Anatolie, région turque, pour travailler en Belgique. Belges d’origine turque, Hizir et Hatun ont appris à vivre avec deux nationalités, deux cultures ce qui est, pour eux, un atout. Ils vivent aujourd’hui avec leurs 3 enfants à Saint-Josse. A la maison s’enchaînent français et turc avec une facilité impressionnante, même pour la plus petite, Rana, 4 ans.
Ils veulent éduquer leurs enfants dans le respect de leurs cultures mais aussi dans le respect des autres. Pour cela, Elyesa, 10 ans, suit tous les mardis des cours de turc, Azra, 6 ans, des cours de religion à la Mosquée et pour Rana, encore un peu jeune, ce n’est plus qu’une question de temps.
La communauté turque, très pudique, est une des communautés les plus difficiles à pénétrer. Ils sont regroupés à Saint-Josse sur la Chaussée de Haecht et ses environs où les restaurants turcs se succèdent. Tous les deux indépendants, Hizir et Hatun ont réussi à s’éloigner de ce stéréotype.
Comment vivent-ils ? Quelles différences y a-t-il entre les différentes générations ? Ce reportage, retrace la vie quotidienne de cette famille riche culturellement et humainement.