Être instituteur spécialisé, cela ne s’improvise pas. Fabienne Jammaers s’occupe d’enfants du type 1 (retard mental léger) et du type 8 (troubles de l’apprentissage) depuis trente ans. Elle est passionnée par son travail.
« C’est quelque chose qu’on a dans le corps, on doit aimer. Si on sent que ça n’accroche pas, il faut partir tout de suite » précise-t-elle. Pour elle, enseigner aux enfants en difficulté est bien plus qu’une histoire de diplôme. « On s’adapte à tout. Il faut avoir le courage de se répéter et ne pas culpabiliser si ça ne va pas. Parfois, l’enfant ne comprend vraiment pas quelque chose, mais tu continues quand même. Tu te dis ‘peut-être qu’un jour il y aura une étincelle’ », sourit-elle.
Témoignage : Fabienne Jammaers
Contrairement au fonctionnement des écoles primaires ordinaires, l’instituteur spécialisé ne se retrouve pas seul face à sa classe du début à la fin de l’année. Les écoles fonctionnent systématiquement en équipe. L’éducation ne repose donc pas entièrement sur les épaules du titulaire de la classe. « Quand on rencontre un problème avec un enfant, l’équipe est là pour soutenir, pour parler de la formation qu’il a faite, prêter un livre, etc. Chacun dans son domaine a ses spécialités et tout le monde est là pour les enfants. Il y a tout le paramédical et la direction », détaille Isabelle Slota, la directrice de l’école spécialisée La Glandée à Seraing. Elle pense que le métier s’apprend sur le terrain, au contact des enfants et des collègues.