L’école des Jardins d’Elise, à Ixelles, prend en charge depuis un an quelques enfants de familles migrantes.
L’institutrice en charge de la troisième année primaire, enthousiaste par l’arrivée des enfants, la voit aujourd’hui comme une difficulté. « Il n’y a pas vraiment de répondant », confie-t-elle. « C’est difficile de gérer tout le groupe-classe et la petite Svetlana, d’origine Rom, qui n’est pas du tout indépendante et qui ne voit pas la même matière. » En septembre de l’année 2013, cette école accueillait neuf enfants Roms. Plusieurs dispositifs ont été mis en place pour leur intégration, mais des problèmes persistent. La directrice de l’établissement a vu son optimisme régresser au fur et à mesure des mois : « Ca a fonctionné plus ou moins bien jusqu’à décembre, mais à partir de là, les enfants sont venus plus rarement à l’école. »
Les enfants finissent par rater un grand nombre de cours pour différentes raisons. « Parfois, ils vont avec les parents faire "des courses", c’est-à-dire, faire les poubelles. Ils vont donc dormir très tard et ne savent pas se lever le matin. De plus, il n’est pas rare que les contrôles dans les transports en commun les renvoient chez eux. A cela s’ajoutent les problèmes de chaussures, de vêtements interchangés ou encore les soucis d’argent pour payer l’une ou l’autre activité liée à l’école. » Luc Bolssens, président de l’association « Roms en Roms », voit l’absentéisme des enfants comme un problème récurrent. Ces associations servent de médiateur entre les familles et les écoles afin d’impliquer les parents dans la scolarité de leurs enfants. Ce qui n’est pas toujours facile.