Les Anonymous se sont appropriés le 5 novembre, date de l’arrestation de Guy Fawkes, leur leader symbolique. Comme chaque 5 novembre donc, on s’attend à des actions de leur part. Un piratage informatique peut-être ?
Selon une source de l’organe de coordination pour l’analyse de la menace (OCAM), la menace d’une cyberattaque pèse sur un ou des systèmes informatiques du gouvernement belge. L’OCAM et le service public fédéral technologique de la communication et de l’information (Fedict) sont sur leurs gardes, prêts à intervenir en cas de piratage. Le Fedict prend cette menace très au sérieux, car il y aurait eu plusieurs comportements inhabituels sur certaines applications web ces dernières semaines. Anonymous Belgique dément pourtant l’information en affirmant qu’ils n’ont rien à voir avec les articles parus dans la presse ce jeudi. Il ne devrait donc pas y avoir de cyberattaque fédérale… en tout cas pas de la part d’Anonymous.
N’est pas Anonymous qui veut
Ce n’est pas la première fois que des menaces sont proférées sous le nom d’Anonymous sans qu’ils y soient mêlés. En 2012, suite à la fermeture du site Megaupload, une fausse vidéo a été publiée, menaçant le gouvernement américain d’hacker Facebook, Twitter et d’autres réseaux sociaux si le site de téléchargement n’était pas rouvert. Le porte-parole d’Anonymous s’est exprimé en précisant qu’il serait idiot d’attaquer des sites qui leur permettent de faire passer leurs messages.
N’est pas Anonymous qui veut, contrairement à beaucoup de petits malins qui s’amusent à pirater les sites web, lorsqu’ils agissent, ils le justifient. Ils ont ainsi confirmé la cyberattaque du site du ministère wallon de l’Économie, en revendication contre le gouvernement Michel, bien que le site soit finalement resté en ligne. Les Anonymous œuvrent en faveur de la liberté d’expression. Mais en raison de l’anonymat de ses membres, il est difficile de faire la différence entre les hackers free-lance et les vrais activistes.
Aussi célèbres qu’anonymes
Les Anonymous peuvent cependant être fiers de voir que leur mouvement a pris tant d’ampleur depuis ses débuts en 2006. Ils sont désormais une véritable référence en matière de piratage. Et représentent une véritable menace aux yeux des gouvernements qui ne veulent pas voir leurs informations secrètes exposées aux yeux de tous.
Bien que les Anonymous belges ne semblent pas vouloir célébrer leur journée de désobéissance civile, des marches sont organisées un peu partout dans le monde. Dans de grandes villes telles que Londres ou encore Washington, plus de 15 000 activistes sont attendus. En France, le contexte est un peu différent, les famous hackers se mobilisent pour soutenir trois de leurs membres qui ont été arrêtés et qui s’apprêtent à être jugés pour avoir participé à des attaques informatiques contre des sites institutionnels. À l’image de leur héros, Guy Fawkes, les Anonymous sont prêts à tout pour défendre leur cause.