75.130 cambriolages ont été répertoriés en 2013. D’après la Banque de données nationale générale, la proportion de cambriolages dans les maisons a augmenté de 10% en 2013, ce depuis 2010.
Selon le rapport de statistiques policières de criminalité 2013, les villes de Bruxelles, Liège, Charleroi, Anvers et Asse sont les plus touchées. À elles seules, ces communes comptabilisent quasi la moitié des vols commis en 2013. Leur proximité avec les grands axes routiers et la densité d’habitants, excepté pour Asse, font que ce sont les villes les plus prisées des voleurs.
D’après le rapport sur le cadastre du SPF Finances, en 2014, à Bruxelles, le pourcentage de vols sur le nombre total d’habitations est de 33.8%. A Liège 13.5%, à Charleroi 7.6%, à Anvers 5.4% et pour la commune d’Asse, le montant atteint même 46.9%! Les chiffres sont relatifs. Pour exemple, les villes de Charleroi et Liège, souvent perçues négativement en termes de sécurité, sont celles qui présentent les taux les plus bas. Un tiers des habitations à Bruxelles ont été visitées l’année dernière. Et à Asse, petite ville campagnarde, quasiment un bâtiment sur deux a été l’objet de cambriolage.
Les bijoux (43%), l’argent (40%) et les ordinateurs (34,2%) sont les catégories de biens les plus convoités. Suivent les appareils multimédia (gsm, tablettes, appareils photos : entre 5 et 11%), puis de plus « petits » objets comme des clés, des portefeuilles, des vêtements, cartes d’identité et passeports (de l’ordre de 2 à 4%), d’après la BNG.
Selon les données de la Police fédérale relatives à 2013, les voleurs pénètrent le plus souvent par l’arrière de l’habitation (dans 70% des cas), par la porte d’entrée (27%), les fenêtres (3%) et la toiture (0,3%)
Manque de conscientisation
Toutefois, les cambriolages dans les bâtiments administratifs et publics sont en recul (6800 en 2009 contre 5600 en 2013), tout comme ceux des entreprises et commerces (20.800 en 2009, 18.800 en 2013) (statistiques policières de criminalité en 2013). D’après le Rapport annuel de la Police fédérale, 491 enquêtes ont été ouvertes pour cambriolage en 2013, 176 sont en cours, et 208 personnes ont été arrêtées.
D’après les chiffres de la Banque de données nationale (BNG), le nombre d’effractions a augmenté de 22,53% depuis 2008. Plus de 200 cambriolages sont signalés quotidiennement. Le citoyen n’est pas encore assez sensibilisé à ce risque, selon le rapport de la BNG. Le coût social est estimé à 350 millions d’euros et un fort sentiment d’insécurité règne parmi les citoyens. Les outils actuels permettent aux forces de l’ordre d’éviter des déplacements inutiles : grâce aux systèmes d’alarmes, le contrôle peut être immédiatement effectué par l’habitant, une société de gardiennage ou par les centrales d’alarmes. Des applications, via tablettes et smartphones, permettent d’interagir avec son équipement de surveillance et de le contrôler à distance.
Se sécuriser offre un retour sur investissement
Sécuriser son habitation peut générer des avantages fiscaux. En plus des primes communales, le SPF Finances propose une réduction d’impôt à hauteur de 30% des dépenses en matière de sécurisation d’habitation contre les vols et incendies. Le montant total de la réduction ne peut toutefois pas excéder 750 euros par famille mais peut être cumulée avec d’autres primes similaires (régionales et provinciales). Pour les PME et entrepreneurs indépendants, les frais de certains services en matière de sécurisation sont déductibles à titre de frais professionnels, à concurrence de 120 %.
Une journée d’action nationale contre les cambriolages se tient le 11 décembre 2014, notamment par le biais du site www.1joursans.be lancé pour l’occasion. Il prodigue déjà quelques conseils de sécurité :
- ne pas exposer ses objets de valeur ;
- ne pas laisser trainer d’échelles autour des murs de sa maison ;
- simuler sa présence lors de son absence (en laissant la lumière allumée, en retirant son courrier postal, …).
Concept luxembourgeois, la formule « 1 jour sans » a déjà été appliquée aux Pays-Bas et a fait ses preuves.