Neuf mille. C’est le nombre de militants qui, selon les syndicats, se sont rassemblés ce mercredi 11 mars, place de la Monnaie à Bruxelles. C’est la première mobilisation syndicale depuis les grèves massives de décembre dernier, qui avaient paralysé la Belgique pendant plusieurs semaines. L’objectif de ce rassemblement était de “rappeler au gouvernement qu’on est toujours présents dans l’action”, affirme Philippe Lescot, permanent CSC Transcom. “Nous sommes là pour dire que nous ne voulons pas du saut d’index, que nous voulons un tax shift et que nous voulons que le système des RCC soit revu”.
Remettre les prépensionnés au boulot
Le changement du système des RCC (anciennement prépensions) semblait en effet être la revendication principale des syndicats ce 11 mars. Le rassemblement s’est tenu malgré les modifications récentes apportées par le gouvernement Michel. Pas assez pour arrêter ce mouvement, qui était prévu de longue date.
Philippe Lescot est dans l’incompréhension : “Il faut arrêter d’emmerder les gens qui ont fini leur carrière ! On a un nombre incroyable de jeunes qui sont au chômage, on a un nombre incroyable de jeunes qui n’auront peut-être même pas droit au chômage… et on veut laisser des gens plus âgés encore au travail ? Il faut qu’on m’explique le déséquilibre.”
Dans les rues, les militants expriment clairement leur mécontentement. “J’ai travaillé durant 40 ans, je me suis levé à 4h du matin et je suis rentré chez moi à 19h tous les jours. Et on veut encore me faire travailler après 40 ans de boulot 15 heures par jour? C’est Honteux ! “, témoigne un membre de la CSC. Ces cris de colère sont repris en coeur par des collègues de la FGTB ou de la CGSLB. Des slogans qui se résument parfois à “Non au saut d’index”, ou “Non au gouvernement”. Tout simplement.
De nouvelles actions à prévoir
Pour les semaines à venir, le front commun syndical annonce des ” manifestations de masse “, notamment le 31 mars à Bruxelles et le 1er avril à Liège. Il annonce également que le service public sera en action le 19 mars et que le 20 mars ce sera au tour des travailleurs sans papiers.
Est-ce le début d’une nouvelle série d’actions syndicales en cascade ? Philippe Lescot affirme “les gens sont mobilisés, les gens sont prêts dans les entreprises et aujourd’hui c’est un rassemblement de sensibilisation avant des actions plus dures par la suite “.