Admirées et jalousées à la fois, les “influenceuses” sont le symbole d’une génération connectée. On appelle “influenceuse” toute personne dont les écrits sur une marque ou un produit sont susceptibles d’influencer le comportement d’un nombre significatif de consommateurs. Leurs outils de prédilection ? Les blogs et les réseaux sociaux. A coup de clichés Instagram ou de postes sur leur blog, ces gourous du web sont devenus de véritables leaders d’opinion du digital.
Mais le terme “influenceuse” est une arme à double tranchant. Tantôt utilisé pour désigner une tendance, il s’emploie aussi pour railler les blogueuses en les comparant à des “vendues cherchant uniquement à s’enrichir”. Et pour cause, les marques ont rapidement compris qu’elles avaient tout intérêt à s’associer à ces nouvelles poules aux oeufs d’or du web.
Louise, du blog Raspberrylipstick, et Manon, du blog Potimanon, abordent les thèmes de l’organisation, des clichés dont elles sont victimes, ainsi que des partenariats avec les marques, dans un reportage sonore tout en transparence.
“Le monde a besoin d’être inspiré”
La personne que vous avez pu entendre en conclusion de notre reportage sonore, c’est Anne. Une sexuagénaire qui, tout en dégustant son cappuccino, écoute d’une oreille discrète les propos de Louise. Ses yeux rivés sur notre table, elle approuve de temps à autre les propos de la blogueuse d’un signe de tête appuyé. Avant de quitter la pièce, elle tient à livrer son point de vue sur ce phénomène digital qui semble pourtant la dépasser : “Notre monde a besoin d’être inspiré par des personnes qui sont tout à fait libres d’être ce qu’elles sont. C’est rarissime dans un monde où chacun est un peu formaté et cloisonné“.
In’fluence, en décalage avec la presse féminine classique
Notre reportage sonore vous a interpellé ? Sachez qu’il existe depuis peu un projet éditorial qui réunit blogueuses et journalistes. C’est le challenge que s’est lancée Pauline Michel, rédactrice en chef du magazine In’fluence. Ce projet est né d’un simple constat de l’ancienne étudiante en journalisme, “les jeunes de ma génération lisent très peu les magazines et suivent beaucoup plus les blogueuses, youtubeuses et autres influenceurs. J’ai eu envie de créer, de bousculer les codes, de proposer aux lecteurs un objet de presse plus proche de leurs envies. En décalage avec la presse féminine classique“. Auparavant disponible uniquement sur le web, le magazine se décline depuis le 26 octobre 2017 sur papier. Après un an et demi et quatre numéros de 60 pages chacun, l’équipe de l’In’fluence réunit 13 blogueuses comptabilisant jusqu’à 280 000 abonnés. Parmi les influenceuses les plus connues, on retrouve Milkywaysblueyes, Thewildgirl, ainsi que Raspberrylipstick et Potimanon.