Chaque année, lors de la semaine de Toussaint, le KIKK Festival propose deux jours dédiés à la créativité et aux nouvelles technologies. « Avec l’idée de rompre les frontières entre le monde de l’entrepreneuriat et l’art » nous explique Gaëtan Libertiaux, directeur artistique et fondateur du festival.
A chaque édition, un fil rouge autour duquel les conférences, les workshops et autres activités sont articulés. Pour cette année, le thème est « Fold, Unfold ». « L’idée est de travailler le mouvement du plis. Toutes les œuvres présentées sont des œuvres en mouvement, en déploiement » précise Gaëtan Libertiaux.
L’idée est de prendre le numérique non pas comme un secteur en soit mais comme un outil, un axe transversal permettant aux gens de réfléchir, de s’exprimer et de partager ce qu’ils font.
Mis à part les conférences et les workshops, donnant la possibilité à quelques heureux inscrits de participer directement à une activité organisée par un intervenant, on peut se balader librement sous le chapiteau installé sur la Place d’Arme. On y découvre et on y teste des créations qui sont toutes plus originales les unes que les autres.
Marché des créateurs : de l’app musicale à l’imprimante 3D
Parmi tous les stands, deux exposants ont particulièrement attiré notre attention.
“Point Culture”, tout d’abord, qui présente sa nouvelle application qui se nomme « Belgium Underground » et qui répertorie et cartographie quelques 3000 acteurs de la scène musicale belge depuis les années septante à nos jours. Les relations entre labels, musiciens, producteurs et graphistes y sont représentées et permettent de naviguer au sein de l’application pour mieux comprendre les rapports qui unissent ces différents acteurs. Au-delà de ces connexions, on peut écouter des extraits musicaux, visionner des vidéos d’archive ou lire des informations utiles.
Sur la suite du parcours, on trouve « Smart Gastronomy Lab » qui mêle gastronomie et technologie. Sur la table, une imprimante 3D customisée reproduit des formes complexes en chocolat. La forme est tout d’abord dessinée sur l’ordinateur, découpée en plusieurs couches avant d’être reproduite par l’imprimante couche par couche. Au-delà de l’objet présenté, il y a un projet de recherche qui a bénéficié d’une subvention de 800.000 € de la part du Ministre wallon de l’Economie, Jean-Claude Marcourt. En partenariat avec Gembloux Agro-Bio Tech (Université de Liège) notamment, le partenariat vise à élaborer de nouveaux outils, de nouvelles recettes ou applications mariant le meilleur de la cuisine et de la technologie.
Le festival se poursuit jusqu’au vendredi 6 et le marché se prolonge jusqu’au samedi 7 novembre. Une bonne occasion pour visiter Namur, attiser sa curiosité et découvrir des projets originaux et innovants.