Temps pluvieux dès l’ouverture de la COP21, la grande conférence sur le climat des Nations Unies à Paris. Au premier jour de l’événement, la Belgique, mauvaise élève, s’est vue décerner le « Prix Fossile », attribué par les ONG. Notre pays porte le bonnet d’âne avec élégance. C’est la seconde fois que la Belgique se trouve sous les feux de la rampe. Déjà en 2014, elle avait remporté ce prix de la honte lors de la Conférence de Lima. Depuis lors, la contribution belge à l’effort international pour le climat n’a pas été manifeste. Un comble pour un pays qui se dit désireux de réaliser un accord ambitieux face aux enjeux climatiques.
« C’est le minimum minimorum ! »
Ambitieux, c’est en tout cas le terme employé par Charles Michel. « Nous sommes parmi les plus ambitieux », a-t-il même déclaré au journal Le Soir. Le Premier ministre joue les optimistes, à moins qu’il n’adopte la politique de l’autruche. Il a appuyé sa parole par une promesse de contribution belge de 50 millions d’euros par an jusqu’en 2020. « C’est le minimum minimorum ! » selon Véronique Rigot, chargée de recherches au CNCD (centre national de coopération au développement).
Avant de promettre un quelconque engagement financier, le gouvernement n’aurait-il pas dû régler les problèmes internes ? Une entente intra-belge aurait dû être la priorité. Celui-ci a échoué en raison de querelles communautaires. Minables conflits.
Climat tendu
Ce dossier du “burden sharing” est bloqué depuis six ans. La lumière au fond du tunnel apparaissait enfin avec un projet d’accord qui prévoyait de répartir la somme comme tel : 2,25 millions pour la Région bruxelloise, 8,25 pour la Wallonie, 14,5 millions pour la Flandre et 25 millions pour le fédéral. Mais la NVA l’a refusé. L’entente avait été conclue par les autres partis. Le ministre wallon Paul Furlan avait défini la décision un mois plus tôt comme « essentielle pour l’image internationale de la Belgique et qui permettra aux instances fédérales et régionales de se rendre à la COP 21 ». Pourtant, la Belgique est arrivée à la conférence les mains dans les poches.
De la honte face à cette situation
En tant que jeunes belges, nous ne pouvons que ressentir de la honte face à cette situation. Pour transformer ce sentiment en fierté, nos dirigeants auraient pu s’inspirer de pays comme le Brésil, qui malgré sa grande quantité de pollution, s’impose comme un exemple à suivre. Les Brésiliens veulent réduire de 37% leurs émissions de CO2 en 2025, en mettant en avant l’abolition de la déforestation et l’adoption d’énergies renouvelables. Autre modèle, Copenhague promeut sa ville « clean », elle souhaite devenir la première capitale neutre en carbone en 2025. Les vélos y sont utilisés par 40% de la population.
Pendant ce temps-là, la Belgique décide de prolonger la durée de vie des centrales nucléaires Doel 1 et 2.
A-t-on bien entendu ? Réduire l’énergie nucléaire, ne serait-ce pas la première chose à faire pour protéger le climat ? La ministre de l’Energie, Marie-Christine Marghem a déclaré au journal Le Soir que la prolongation des réacteurs nucléaires n’allait pas à l’encontre de la COP21 puisque le nucléaire « émet moins de C02 que le photovoltaïque et autant que les éoliennes ». Tant qu’à faire, construisons des centrales nucléaires plutôt que des éoliennes ! Fossile un jour, fossile toujours ?
Je suis désolé madame Meunier mais vous manquez cruellement de connaissances concernant le domaine de l’énergie, et ça se voit. Par ailleurs, vous semblez tout mélanger. Je vous invite à vous instruire sur le domaine avant de donner des leçons…
Le GIEC estime en effet que le nucléaire joue un rôle pour réduire les émissions de carbone (cf son cinquième rapport). Il n’y a que les climato-sceptiques (ceux qui refusent les conclusions du GIEC sur le changement climatiques) pour le nier. Il me semble que la Belgique, n’ayant pas de capacités hydroélectriques énormes et ne bénéficiant pas d’un ensoleillement pharamineux, n’a plus trop le choix : économies d’énergie, éolien et nucléaire. Aucune de ces trois solutions n’est parfaite, chacune a ses avantages et désavantages, mais toutes sont indispensables. Si vous refusez le nucléaire, vous êtes dans le camp des climato-sceptiques… vous êtes dans le camp des fossiles!