Le Conservatoire royal de Bruxelles tombe en ruine

« Le Conservatoire a besoin de plus qu’un coup de peinture », c’est ce qu’on peut lire sur la bannière accrochée à l’entrée du bâtiment principal situé avenue de la Régence. Ce bâtiment classé du 19e siècle fait partie du patrimoine bruxellois et a une très bonne réputation dans le milieu des arts. Cet endroit est laissé face à lui même depuis la fédéralisation de l’enseignement. Aujourd’hui, près d’un tiers du site a été interdit d’accès par les pompiers, car jugé trop dangereux.

Le Conservatoire royal de musique appartient au fédéral mais est occupé par deux écoles supérieures des arts, l’une francophone et l’autre néerlandophone. Ce qui rend plus difficile le consensus pour trouver un accord solide de rénovation. En 2013, un accord entre les trois entités avait été décidé. Il divisait en trois le montant de la rénovation qui s’élevait à 60 millions d’euro. Depuis les élections en 2014, les entités n’ont pas fait suite à la proposition.

Aujourd’hui, les trois acteurs se battent toujours pour savoir qui doit payer les rénovations, ce qui laisse ainsi le bâtiment se dégrader chaque année un peu plus. Les étudiants et professeurs francophones et néerlandophones se retrouvent quant à eux sur le même pied d’égalité face à la situation de délabrement.

L’Asbl Conservamus, créée en 2007, joue un rôle de médiateur dans ce conflit afin de faire avancer les choses. Son objectif est de revaloriser les lieux et mettre à la disposition des étudiants un lieu à la hauteur de leurs ambitions. L’Asbl essaye que l’accord signé en 2013 se concrétise.

C. Steenackers, J.-A. Tong, M. Pique et L. Bindelle