111 millions de téléspectateurs. Le Super Bowl, qui s’est tenu dimanche 7 février, est la grand-messe des amateurs de football américain aux États-Unis. Pourtant, ce sport considéré comme une religion outre-Atlantique, fait face à la critique, notamment concernant les blessures courantes dont sont victimes les joueurs. Selon L’Obs, 5.000 anciens joueurs, ou leur famille, ont attaqué la NFL (National Football League) en justice suite aux problèmes de santé rencontrés après leur carrière.
Des chiffres alarmants
Dans son enquête, l’hebdomadaire français révèle que 9 joueurs sur 10 à la retraite souffrent quotidiennement de douleurs. Le taux de commotions cérébrales a augmenté, quant à lui, de plus ou moins 8% chaque année entre 1997 et 2008. Une étude de l”American journal of sports medecine” dénombre des blessures entraînant des séquelles neurologiques graves, des dommages non permanents ou même parfois la mort. De quoi réfléchir à deux fois avant de faire carrière dans ce sport.
Autre niveau, autres risques
Mais est-ce le cas partout dans le football américain ? La réponse est non. On remarque que les niveaux où on dénombre le plus de blessures sont ceux où il y a le plus d’enjeux, à savoir les niveaux professionnels. En Belgique, le football américain a moins d’ampleur et est pour l’instant moins médiatisé. On compte donc moins d’incidents graves.
Les règles concernant les pénalités stipulent clairement qu’il est interdit de donner des coups, de quelque nature que ce soit, de bloquer sous la ceinture ou encore de plaquer un adversaire qui ne serait pas capable d’attraper la balle. Ces instructions garantissent une certaine sécurité aux joueurs.
Le docteur Michel Ouchinsky, spécialisé dans la médecine sportive, confirme que le football américain en Belgique compte moins d’incidents graves qu’outre-Atlantique. Les blessures dont souffrent les joueurs sont à peu près les mêmes que celles qu’un joueur de rugby pourrait subir. Il ajoute que la pratique évolue aussi, grâce à de nouveaux équipements censés mieux protéger les joueurs. Cette discipline, tout comme le rugby ou les arts martiaux, restent cependant des sports où les contacts et les chocs sont plus fréquents. Et comportent donc des risques de blessures plus élevés.
Casque, plastron… notre mise à l’épreuve
Pour en avoir le cœur net, nous avons décidé de nous rendre directement sur le terrain lors d’un entraînement des Brussels Black Angels. En Belgique, le niveau n’est évidemment pas le même qu’aux États-Unis, mais les règles sont identiques.
Un sport en plein essor en Belgique
Tous ces athlètes ne sont donc pas des brutes qui cherchent à casser l’adversaire. Selon Cyrille Bouron, le football américain commence à se développer en Europe. La NFL s’intéresse même à notre petit pays. La BAFL (Belgian American Football League) a commencé avec deux équipes vers la fin des années 80 et est aujourd’hui composée d’une quinzaine de clubs. Des joueurs de chez nous sont partis pour la grande aventure de jouer en Collège. Un d’entre eux a même réussi à intégrer l’équipe des Denvers Broncos.