L’homme et la nourriture entretiennent un rapport ancestral, qui a évolué au fil du temps. Simple moyen de subsistance à la préhistoire, la nourriture est peu à peu devenue, dans les sociétés les plus riches, source de plaisir et de gourmandise.
Pourtant, certains d’entre nous ont un tout autre rapport à la nutrition. Les troubles alimentaires touchent de plus en plus de personnes en Belgique, surtout parmi les jeunes. Près d’un jeune sur 100 serait atteint d’anorexie. C’est chez les filles entre 15 et 19 ans, ce pourcentage est encore plus élevé.
L’anorexie mentale est sans doute le trouble alimentaire le plus médiatisé suite aux scandales dans le monde du mannequinat, mais il en existe d’autres : la boulimie (manger pour ensuite se faire vomir), l’hyperphagie (ingérer de grandes quantités de nourriture), l’orthorexie (manger tellement sain qu’on ne cherche plus le plaisir)… Tant de troubles qui s’expriment différemment selon les cas.
A l’heure où le “bien manger” devient une obsession pour un nombre croissant de personnes, nous avons tenté de comprendre, à l’aide de spécialistes et de témoignages, les travers alimentaires dans lesquelles il peut être dangereux de tomber.
Comprendre le phénomène des troubles alimentaires
Expression d’un mal-être dont l’issue peut être fatale, les troubles alimentaires prennent de l’ampleur dans nos sociétés. Pourtant, les différents types de troubles, leurs causes et leurs traitements sont souvent méconnus. Qu’en est-il exactement ?
Anorexie : Quand le ventre sonne creux, la tête résonne…
Les chiffres défilent au ralenti sur la balance et l’angoisse redouble… « Il faut prendre du poids ! » Cette phrase, elle l’aura entendue des centaines de fois. Pourtant, devant le miroir, ce ne sont pas ses côtes apparentes qu’elle voit, mais bien un excès de graisse. Témoignage de Valentine, 22 ans.
Obésité : Quand le frigo reste ouvert
Il y a un an et demi, Phybie, une jeune adolescente, intègre le Zeepreventorium à Ostende, un centre fermé pour personnes en surpoids. C’est dans cette « deuxième famille » qu’elle apprendra à manger correctement. Au bout d’un an, elle a perdu 30 kilos. Témoignage.
Culte de la maigreur : la faute aux médias ?
Le culte du corps fait partie intégrante de notre quotidien. Taille de guêpe pour les femmes, muscles saillants pour les hommes. Personne n’échappe à l’idéal de beauté prescrit par la société. On ne peut cependant pas remettre toute la responsabilité des troubles alimentaires sur le dos des médias. L’éducation et la culture familiale en sont les principales sources.