Du 26 février au 3 mars 2017, a eu lieu la 21e édition du Parlement Jeunesse. Dans l’hémicycle du Parlement de la Fédération Wallonie-Bruxelles, 120 jeunes venant de tous horizons étaient réunis afin de débattre de quatre décrets fictifs. Parmi les députés, cinq délégations étrangères étaient présentes : le Québec, le Jura suisse, la Vallée d’Aoste, le Sénégal et la Louisiane. Nous sommes allés à la rencontre de ces jeunes intéressés par la politique pour recueillir leurs impressions au cours de l’expérience.
“Je voulais absolument revenir au PJ” – Simon Talles, Canadien
Le Parlement Jeunesse de la FWB est inspiré du Parlement Jeunesse du Québec (PJQ). C’est ainsi que depuis le début, au moins un Québécois siège chaque année dans l’hémicycle du Parlement de la Fédération Wallonie-Bruxelles. Cette année, ils sont même cinq. Parmi eux, il y a Simon Talles, étudiant en droit à l’Université de Montréal et chef de la délégation québécoise dans le cadre de la collaboration entre les deux simulations parlementaires.”C’est la deuxième fois que je participe au PJ. Je suis revenu car j’adore cette expérience. Ça me fait plaisir de voir que la Francophonie rayonne partout et que nous avons des cousins francophones en Europe”, explique-t-il.
“J’aime particulièrement la structure ici. Nous passons plus de temps en commission et donc nous travaillions les décrets de manière plus approfondie. C’est différent de chez nous. Les projets de décrets de cette 21e édition sont novateurs et intéressants”. Simon apprécie de pouvoir confronter ses idées avec des gens de cultures différentes qui ont évolué dans des environnements sociaux et politiques variés. Selon le jeune québécois, c’est également l’occasion de débattre de sujets complexes et d’être à l’écoute d’autrui.
“Une opportunité pour pratiquer le français” – Bennett Anderson, Louisien
Bennett Anderson, étudiant de 21 ans en économie à La Nouvelle-Orléans, a surpris de nombreuses personnes par sa maîtrise du français. Il a appris à plus d’un parlementaire en herbe que la langue de Molière est toujours parlée en Louisiane.
Ce jeune Américain est motivé par l’apprentissage des langues. “J’aime énormément le français. Le Parlement Jeunesse est une belle opportunité pour le pratiquer car, chez moi, peu de jeunes parlent encore votre langue. Ce sont plutôt les personnes âgées. J’aime aussi la Belgique. Votre situation politique avec votre système fédéral est vraiment fascinante. J’apprends énormément”.
“Je compte présenter ce type de projet quand je rentrerai” – Maïmouna Tamab, Sénégalaise
Cette année, l’ASBL a également le plaisir d’accueillir Maïmouna Tamab, une jeune sénégalaise de 26 ans.”J’aime beaucoup cette simulation. Nous n’avons pas cela dans mon pays. Je compte présenter ce type de projet quand je rentrerai au Sénégal. Je pense que c’est faisable, car nous organisons déjà des visites afin d’informer de ce qu’il se passe dans l’hémicycle. En plus, je travaille déjà pour mon Parlement où je suis interprète pour le douala, une langue qui vient d’être reconnue par le Sénégal”, déclare Maïmouna.
Cette femme profite pleinement de sa participation aux commissions. Au Sénégal, elle n’a pas cette occasion car celles-ci se déroulent en huis clos. Maïmouna Tamab apprécie particulièrement l’ouverture d’esprit des Belges et la capacité des jeunes à pouvoir s’exprimer.
“Le Parlement Jeunesse m’a permis de confronter mes idées” – Federica Pastoret, Italienne
Federica Pastoret vient d’un petit village situé à 1200 mètres dans la Vallée d’Aoste, au nord de l’Italie. “Je suis venue pour rencontrer des jeunes ayant des idées différentes des miennes. Nous ne pensons pas de la même manière. Puis cette année est la dernière où je pouvais participer, car j’ai atteint l’âge maximum pour cette simulation”, explique Federica.
L’Italienne a adoré le travail d’équipe effectué tout au long de la semaine et l’entraide mutuelle entre les députés. “Quand je ne comprenais pas bien, il y avait toujours quelqu’un pour m’aider à mieux saisir”.
“Le Canton du Jura a demandé de l’aide à la Francophonie” – Simon Schneider, Suisse
“Cette simulation dépasse toutes mes espérances.C’est exceptionnel et palpitant. Je débats avec des gens passionnés, intéressants et qui ont des arguments à défendre. Ça me permet de modifier mes propres propositions”, exprime Simon Schneider. De manière générale, il y a une bonne ambiance.
Ce Suisse de 25 ans est en dernière année de droit économique. Il est venu à Bruxelles car la Fédération Wallonie-Bruxelles envoie chaque année une invitation au Canton du Jura pour recevoir une délégation suisse. L’objectif est de rapprocher ces deux régions.
Autant les Belges que les étrangers ont adoré participer à cette 21e édition. Les députés sont retournés chez eux avec des souvenirs plein la tête. Avant d’être une expérience démocratique, le Parlement Jeunesse est une expérience humaine.