Créée en 2001 et habituée à évoluer au niveau continental, l’équivalent de la troisième division, depuis ses débuts, l’équipe belge grimpera d’un échelon dès 2017. Elle vient en effet d’obtenir la licence continentale professionnelle, soit la deuxième division. « C’est la suite logique par rapport à notre classement la saison dernière, l’équipe est justement récompensée. C’est un grand pas en avant », se réjouit Frédéric Amorison, l’un des directeurs sportifs de la structure belge.
Fort de ses dix victoires et de sa cinquième place au classement européen, le groupe de seize coureurs emmené par quinze wallons et un flamand a logiquement obtenu le précieux sésame. Elle devra néanmoins se passer du seul flandrien, le fer de lance de la troupe, Baptiste Planckaert, transfuge vers le Team Katusha (Russie), l’une des meilleures formations mondiales. « On lui doit beaucoup. Grâce à lui, on a appris à mieux travailler en équipe », affirme Jimmy Duquennoy, le cadet des coureurs du groupe. « Le départ de Baptiste est logique, il avait une chance unique à saisir. On est déçu qu’il parte mais c’est également une grande satisfaction », ajoute M. Amorison.
L’arrivée de nouveaux sponsors
Néanmoins, la réussite de l’équipe wallonne ne se résume pas à l’éclosion de Planckaert. « Au sein du groupe, il y a une excellente communication et des amitiés qui font que l’on se surpasse les uns pour les autres, contrairement à d’autres équipes », assure Duquennoy.
La coopération au sein du groupe a donc permis d’obtenir d’excellents résultats. La saison exceptionnelle des hommes d’Amorison n’est pourtant pas la seule raison de son accession au niveau supérieur. « Il nous fallait à la fois des garanties sportives et financières », concède Frédéric Amorison, le directeur sportif. Voilà pourquoi, de nouveaux sponsors rejoignent l’écurie belge. Wallonie-Bruxelles évoluera désormais sous le nom de WB-Veranclassic-Aqua Protect.
L’arrivée de ces derniers pousse les dirigeants à revoir en partie leur politique de recrutement. Elle gardera sa consonance wallonne mais s’ouvrira un peu plus sur l’extérieur, comme en témoigne la récente arrivée du Luxembourgeois Alex Kirsch. « Les sponsors investissent et veulent un retour logique. En qualité et quantité, le vivier wallon est trop léger puisque les meilleurs évoluent déjà dans les meilleures équipes du monde. On restera tout de même une formation à la base francophone et wallonne », explique M. Amorison.
La possibilité de participer aux plus grandes courses
En stage à Calpe, en Espagne, dès le début du mois de décembre, les coureurs de WB-Veranclassic-Aqua Protect prépareront la prochaine saison au niveau professionnel. Une saison durant laquelle les ouailles de Frédéric Amorison pourraient désormais côtoyer les plus grandes courses du monde et se frotter aux meilleurs coureurs cyclistes actuels. « On va tout faire pour parler de l’équipe et avoir une chance de participer à certaines courses du World Tour. Cela serait vraiment génial pour l’équipe et aussi pour les sponsors », s’imagine Tom Dernies, coureur au sein de l’équipe depuis 2012. (Le World Tour est une compétition regroupant les 18 meilleures équipes du monde, ndlr)
Son équipier Olivier Pardini, vainqueur à plusieurs reprises l’an passé, complète : « C’est à nous d’être performant pour marquer l’attention. Cela va être fantastique de découvrir d’autres courses ». Alors pourrait-on voir le maillot de WB-Veranclassic-Aqua Protect sur les routes de monuments tels que Liège-Bastogne-Liège ou le Tour des Flandres ? « On espère mais il faudra montrer le maillot sur d’autres courses avant pour ça », conclut le directeur sportif.