La plateforme citoyenne de soutien aux réfugiés a décidé le 1er octobre de fermer le camp de réfugiés installé dans le parc Maximilien. Pendant un mois, la plateforme avait géré l’urgence au jour le jour. Des citoyens à travers tout le pays étaient arrivés en renfort pour faire don de vêtements ou pour apporter leur aide sur place. Malgré la fermeture du camp, l’activité citoyenne perdure et certaines universités ont commencé à se rassembler. Entre sensibilisation et actions concrètes, des étudiants se mobilisent pour faire face à la crise.
Un lit et un repas chaud
Depuis plus de trois semaines, les étudiants de la plateforme ULB students with refugees accueillent chaque soir une vingtaine de nouveaux arrivants dans une salle mise à disposition par le Centre d’action laïque (CAL) sur le campus de la Plaine à l’ULB. Ceci en réponse à la situation d’urgence devenue insoutenable : n’ayant pas pu être pris en charge par la Croix-Rouge complètement débordée, des réfugiés dormaient dehors.
Accès gratuit à des formations pour les réfugiés
Le lundi 26 octobre, une journée de réflexion se tiendra à l’UCL autour du thème « Réfugiés et migrants : comprendre pour agir ». Tout au long de la journée, la question relative aux réfugiés et aux migrants sera discutée à travers des ateliers participatifs animés par des acteurs de terrain, des chercheurs et des étudiants.
L’institut des Langues Vivantes de l’UCL propose bénévolement des cours de français ou d’autres langues. L’UCL donne également accès à ses programmes de formation continue aux réfugiés. Une équipe de professeurs et de chercheurs de l’UCL propose aussi une formation destinée au personnel des associations qui accompagnent les réfugiés, en collaboration avec la Croix-Rouge et Fedasil.
Des reportages sur le terrain pour témoigner de la situation
Objectif Londres : Quelles vies pour les migrants ? Dans le cadre de leur spécialisation en journalisme européen, des étudiants en deuxième année de master à l’IHECS partiront à Londres pour enquêter sur le parcours des migrants après leur arrivée sur le sol britannique.
Ils organisent à cette occasion une conférence / débat autour du thème « Solidarité envers les réfugiés : gérer l’urgence, et après ? » Le but : faire connaître leur projet et sensibiliser étudiants et citoyens à la crise à laquelle la Belgique, l’Angleterre et toute l’Europe font face.
Des collectes de vêtements
« La situation est de pire en pire à Calais. L’hiver arrive et les gens manquent de tout, surtout de vêtements chauds », rapporte Guillaume Mercier, étudiant en journalisme à l’IHECS. De retour d’un reportage dans le camp de réfugiés à Calais, les étudiants ont mis de côté leur casquette de journalistes et s’organisent pour mettre en place une collecte de vêtements. Ils prévoient d’y retourner dans les semaines à venir afin de venir en aide aux bénévoles sur place.
« En tant qu’étudiants, nous devons profiter de nos infrastructures et mobiliser nos réseaux afin de développer des moyens pour l’accueil des réfugiés. Notre statut d’étudiant nous permet de mettre un autre type de pression sur le gouvernement », assure Louis Bersini, bénévole à la plateforme ULB Students with Refugees.
Chloé Overlau, fondatrice de la plateforme citoyenne de soutien aux réfugiés, appelle tous les étudiants à se rassembler, quel que soit leur établissement. Suite à l’assemblée générale qui s’est tenue à l’ULB le 21 octobre dernier, elle annonce la création de la plateforme « Belgian students with refugees » dans les jours qui viennent.