Partis des coulisses d’un carnaval en gestation, des étudiants en animation socioculturelle et éducation permanente de l’IHECS ont plongé dans le chœur d’une cité en métamorphose. Cherchant à mettre l’humain et la rencontre au centre de leur démarche, ils ont récolté en sons et en images, l’histoire momentanée (instantanée) d’une ville qui se découd et se recoud sous leurs yeux et ceux des citoyens. Le fil des récits s’entremêle pour dresser une cartographie de la ville, vêtue d’une parure médiatique subjective et créative.
Suivez la trace d’une chenille rose « pimpée » de BMX, déambulant du haut du ring pour se frayer ensuite un chemin entre le skate-park et le conservatoire. Sa devise, sortir du cocon. Passez le chat de l’aiguille, repiquez vers le centre et faufilez-vous : entre les mailles des ateliers textiles et les sonorités plastico-culturelles des objets recyclés, vous apercevrez, dans le reflet vernis des paillettes, l’âme de certains, l’amour de ceux qui tissent dans cette fabrique, bien plus qu’un déguisement. Un lien qui se perpétue aussi de père en fils sous les rythmes et sabots des Gilles. Une transe nocturne qui en ferait perdre l’équilibre aux trapézistes et échassiers. Une boucle vertigineuse que nous vous proposons de suivre… jusqu’au bout du fil pour connaître enfin le dernier mot d’un corbeau-phénix renaissant de ses cendres.
Au fil des jours, la fabrique bat son plein, en séquences animées, 360 degrés, vibrations et trémolo. Tout cela n’est qu’image et masque-parade. Pourtant, derrière ces narrations jamais cousues de fil blanc ni noir, derrière les masques, apparaissent les héros d’un jour.
L’équipe de “Lever les masques” : Alison Luca, Selena Vanbegin, Christel Rose, Maria Dogahe, Juliette van Maele, Nérine Decoster, Coline Tasiaux, Louise Vivegnis, Cécile Pirson, Rachel Gazon, Olivia Kropek, Benjamin Verdin, Alice Bonjean, Célestine de Crayencour, Tana Serres, Lara El Khoury (étudiants ASCEP), Laetitia Paillé et Sébastien Schmitz (encadrants), avec la collaboration de l’Eden.