Depuis quelques années, les abeilles disparaissent de façon importante. C’est le syndrome d’effondrement des colonies. Les apiculteurs retrouvent leurs ruches vides et doivent alors arrêter leurs activités. Or, ces insectes sont chargés de transférer le pollen de la partie mâle de la plante jusqu’à la partie femelle. Les abeilles jouent donc un rôle majeur dans la production de fruits, de légumes, de graines et de noix. Si elles disparaissent, cela pourrait avoir un impact direct sur notre alimentation.
Des conséquences importantes sur la santé et l’environnement
En effet, la production de ces aliments baissant, leur rareté ferait augmenter les prix, privant ainsi la population plus précarisée de l’accès à ces produits. Ceci pourrait également entraîner des carences en vitamines et des problèmes de santé graves comme des accidents vasculaires cérébraux, des cancers, des maladies cardiaques et des malformations du système nerveux.
Partout en Europe, la disparition des abeilles inquiète. La plateforme intergouvernementale sur la biodiversité et les services écosystémiques (IPBES) a établi un rapport alarmant en février 2016 rappelant les dangers de leur disparition. Il confirme que les pollinisateurs sont surtout en déclin dans le nord-ouest de l’Europe et en Amérique du Nord.
Les causes de leurs disparitions sont diverses
Les causes de cette disparition ne sont pas encore exactement établies. Elle pourrait être due à une combinaison de facteurs biologiques, comme des virus ou des maladies amenés par exemple par le frelon asiatique, qui est un prédateur d’abeilles domestiques et sauvages. Les facteurs environnementaux jouent aussi un rôle important, avec la pollution de l’air et de la terre et le changement climatique. Les monocultures créent des manquements de nourriture.
Leur disparition est également due à l’usage de pesticides. La substance chimique néonicotinoïde est souvent utilisée comme insecticide dans les cultures agricoles. Celui-ci agit sur le système nerveux des abeilles et les désoriente, ce qui fait qu’elles ne retrouvent plus leur ruche. Entre 2013 et 2015, l’Union européenne a restreint l’usage de quatre molécules de néonicotinoïdes sur sept (le thiamethoxame, la clothianidine, l’imidaclopride et le fripponil), mais c’est encore insuffisant. En France, l’inscription du préjudice écologique a été votée le mardi 15 mars pour entrer dans le Code civil à l’Assemblée nationale. L’interdiction des produits phytosanitaires de la famille des néonicotinoïdes a également été adoptée.
Chacun peut aider à préserver ces pollinisateurs
Il existe différentes façons pour tout le monde de contribuer à l’amélioration de la situation avec des gestes simples. Par exemple ne plus tondre sa pelouse, ne plus pulvériser des pesticides, laisser pousser les fleurs sauvages, ne pas faucher certaines parties du jardin ou encore planter des herbes aromatiques. L’installation d’un « hôtel à insectes » est également utile. Simplement acheter du miel permet aussi de soutenir les apiculteurs de la région.
la luxure et l’urbanisme sont donc des contres natures.