27
Oct
2014

Malgré une signalisation bien réelle, l’infirmerie du Palais de justice de Bruxelles reste introuvable.

Malgré une signalisation bien réelle, l’infirmerie du Palais de justice de Bruxelles reste introuvable.

27 Oct
2014

L’infirmerie fantôme du Palais de justice

Tout l’indique mais pourtant, elle n’existe pas. L’infirmerie du Palais de justice de Bruxelles, fermée depuis des années, n’aurait peut-être jamais existé.

Infirmerie du Palais de justice de Bruxelles

Les indications montrent pourtant clairement l’existence d’une infirmerie. Photo : Camille Pagella

Ce n’est pas ce qui m’a marqué le plus en entrant. J’ai même dû bien ouvrir les yeux pour la remarquer. L’infirmerie du Palais de justice. À vrai dire, on ne peut pas vraiment parler d’infirmerie. Même pas du tout. Pourtant tout l’indique. Des signaux lumineux, des pancartes même, nous guident à travers le labyrinthe du Palais de justice bruxellois, nous demandant tantôt de tourner, tantôt de continuer tout droit. Mais au bout du chemin, rien. Une porte close. Sur celle-ci, un mot en flamand est placardé, nous demandant de composer un numéro de téléphone pour les premiers secours. Sur ce mot est aussi indiqué un numéro de brevet arrivant à échéance le 18 juin 2013.
Il n’existe donc pas d’infirmerie dans le Palais de justice.

Une trousse à pharmacie et sinon… l’ambulance !

Au détour du couloir, j’interpelle une avocate qui m’indique qu’elle n’a jamais vu ouverte cette prétendue infirmerie. « Ils se fichent de nous ! », m’assène-t-elle. D’autres m’assurent qu’il existe quand même bien un lit derrière la porte close de l’infirmerie. Les rumeurs parlent même d’une armoire à pharmacie et d’une boîte de Dafalgan. Je décide d’interroger les dames de l’accueil. L’une d’entre elles travaille au Palais de justice depuis quinze ans. Mais rebelote ! Elle non plus ne l’a jamais vue ouverte. Les panneaux ont été installés avant qu’elle ne commence. « Il existait quand même des volontaires qui s’occupaient de donner les premiers secours, mais on ne les a plus vus depuis des années », m’explique-t-elle. Je commence même à me demander si les panneaux n’ont pas été installés pour la forme. Quand il arrive quelque chose, une blessure, un malaise, que faites-vous, je demande. « Si c’est grave, on attend l’ambulance, sinon pour les bobos, on appelle le service de surveillance, ils ont une trousse à pharmacie». Espérons que cela ne soit pas trop grave alors.

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