Le réchauffement climatique, le nouveau continent de déchets plastiques qui ne cesse d’évoluer dans le nord de l’océan Pacifique, les marches pour le climat et les protestations étudiantes… et une industrie de la mode qui reste la deuxième plus polluante au monde. La question de l’écologie occupe une place de plus en plus importante dans l’actualité.
Dans le cadre de notre projet multimédia de Bloc 3 à l’IHECS, nous, huit étudiantes et étudiants passionnés, nous sommes lancé pour défi d’aborder les dérives de l’industrie textile et les solutions qui existent. C’est ainsi qu’est né notre projet Ethik’et, qui s’intéresse plus particulièrement à la mode éthique, cette alternative écologique et sociale.
La face cachée de la mode
Depuis le drame survenu au Rana Plaza en 2013, la situation de l’industrie de la mode n’a que très peu évolué. Des dizaines de millions de travailleurs sont encore exploités dans les pays en voie de développement, où ils sont obligés de travailler, parfois dès l’enfance, dans des conditions inhumaines pour des salaires de misère. A ce drame social s’ajoute l’empreinte environnementale catastrophique de tout ce processus de fabrication textile. Le phénomène de la fast-fashion, avec des collections renouvelées toutes les deux semaines, entraîne une production massive et une surconsommation de vêtements. Mais nos marques préférées trouvent toujours le moyen de s’en sortir, notamment grâce au greenwashing, cette technique leur permettant de faire croire aux consommateurs qu’elles se préoccupent de l’environnement, sans pour autant mettre en place d’actions concrètes.
Dans le cadre de ce projet, nous nous sommes demandé comment il était possible, à l’échelle des citoyens, d’avoir un impact sur cette problématique actuelle. En se questionnant sur la provenance des vêtements que nous trouvons si facilement aujourd’hui, en s’interrogeant sur leur parcours, et sur les individus impliqués dans leur fabrication, nous avons tenté de trouver des réponses aux questions qui nous semblaient majeures, pour proposer les meilleures informations possibles à nos abonnés.
Il existe des alternatives déjà très répandues : l’achat de vêtements en seconde main, l’échange de vêtements, l’achat de vêtements et accessoires « éthiques ». Aujourd’hui, les grandes enseignes qui créent des lignes plus respectueuses sont nombreuses, et de plus en plus de marques éthiques et durables voient le jour.
Toutes ces problématiques et leurs alternatives sont abordées dans la vidéo de conclusion du projet Ethik’et, disponible sur Instagram et Youtube.
Et le prix dans tout ça ?
Tout comme dans le marché de la fast-fashion, plusieurs gammes de prix existent dans la mode éthique. Dans notre interview de Lucie Duchesne, porteuse de projet du WeCo Store, elle précise que, si le marché éthique est généralement un peu plus cher que celui des grandes enseignes, les vêtements éthiques sont de meilleure qualité. Ils durent ainsi dans le temps, ce qui “fait du bien au mental, au portefeuille et à l’environnement” !
Des labels pour s’y retrouver
Pour réussir à y voir plus clair dans la vague naissante de la slow-fashion, des labels ont fait leur apparition pour mieux nous guider dans nos achats. Par exemple, GOTS (Global Organic Textile Standard), Ecolabel, Ecocert, Fairtrade, Naturtextil, ou autres qui chacun représente certains critères écologiques, durables et équitables. Ces labels indiquent les critères écologiques et sociaux que les marques respectent, ce qui permet de s’orienter en tant que consommateur, selon ses propres valeurs.
Pour plus d’informations, vous pouvez consulter notre publication concernant les labels sur notre Intagram @ethik_et ou vous rendre directement sur le site labelinfo.be.
Camille-Flora DAMANET, Elodie DESSOY, Annaïk GARIN, Theo KOS, Martin MAZY, Julie MEUNIER, Sibylle PIRARD, Laura SANCHEZ LOZANO