Les 15 et 16 octobre derniers, se tenait la 32e édition des 24h 2CV de Spa-Francorchamps. L’ECAM (École Centrale des Arts et Métiers) présentait cette année une voiture entièrement développée par des étudiants. Parmi eux, Nicolas Stas, étudiant en Master 2 qui a vécu un week-end extraordinaire.
L’aventure a commencé lorsqu’il était encore en Bac2… Une équipe de l’ECAM avait participé aux 24h vélo de Louvain-la-Neuve et avait décidé de commencer ce grand projet : aligner une voiture au départ des 24h 2CV de Spa-Francorchamps. En novembre 2015, le BBB avait d’ailleurs suivi ces étudiants dans leur projet fou et réalisé un reportage sur la fameuse 2CV en cours de restauration.
Intégré à l’équipage, Nicolas Stas a été présent du début, avec bon nombre d’autres jeunes qui ont fait vivre ce projet jusqu’à ce week-end du 15 et 16 octobre 2016. C’est dans l’ambiance particulière de cette course automobile d’endurance que j’ai rencontré Nicolas.
Le jeune homme a un rôle bien précis au sein de l’équipe : chef d’équipe ! C’est lui, qui durant ces 24h, gère les postes de tous les étudiants qui participent au projet. “Je n’ai pas choisi ce poste, on me l’a confié !” Nicolas justifie cette position par sa présence dès le commencement du projet. “On a tous un rôle bien précis et on doit s’y tenir !” Les autres acquiescent : “Sans Nico, on aurait très certainement du mal à gérer les soucis que l’on rencontre sur la voiture durant la course” explique un étudiant dans le rôle de mécano. Et à l’intéressé de répondre : “s’il manque l’un d’entre nous, c’est toute l’équipe qui est en difficulté“. Pas de prise de tête, seulement la conscience de son rôle et de son importance.
C’est sans faiblir que Nicolas, au fil des heures, scrute les résultats, parle avec les pilotes et les mécanos pour établir la meilleure stratégie de course. C’est une formule gagnante. Quand les coups durs arrivent, quand la voiture reste bloquée dans son stand durant deux heures et demie, chacun est à son poste et l’équipe, telle une fourmilière, s’active consciencieusement à remettre la voiture sur la piste sous le regard attentif du chef d’équipe.
Nico ne crie pas ses ordres. D’ailleurs il n’en a pas ; ce n’est pas son rôle estime-t-il. “Tout le monde sait ce qu’il doit faire et chacun met son expertise au service de l’équipe.” La panne est résolue, la voiture peut reprendre sa course folle et les étudiants peuvent souffler quand le pilote signe le meilleur temps du team, quelques tours de piste plus tard.
Mais Nicolas n’est pas un robot : la fatigue, le froid, l’humidité le touchent comme tous ceux présents sur place. Il le sait et se fait discret pour se reposer quelques temps et être prêt à rebondir. Son absence se remarque. “Nico a une âme de leader” dira le chargé de communication du groupe. “Son leadership est juste et efficace, personne n’a envie de se mettre en travers de son chemin car on sait tous que sa stratégie est gagnante et réfléchie. Ce n’est pas un tyran !”
Quand la voiture effectue son dernier tour, passant le drapeau à damier à plus de 130 km/h, Nico crie de joie “Mission accomplie! On l’a fait les gars!” et à ce moment, plus personne n’est leader, chacun est égal face à l’émotion forte de la fierté d’avoir mené un projet gigantesque à sa réussite.
Nicolas a été un leader durant 24h, tenant son rôle jusqu’au bout, mais il est surtout un futur ingénieur, qui, comme ses amis de l’ECAM Racing Team, a su prouver qu’il était capable de mener un projet à bien.
Cher Nicolas, quel bel épanouissement ! Tes efforts sont bien récompensés et je me joins à la famille et à tes amis pour te dire que moi aussi je suis très fière de toi et je sais que là haut, ta maman doit l’être tout autant !
Belle réussite, courage pour tes futurs projets !
Anne