Les fêtes de fin d’année approchent et le paysage bruxellois commence à changer. Le 17 novembre dernier, un sapin de Noël de 22 mètres de haut arrivait sur la Grand-Place de Bruxelles, en provenance de Slovaquie, pour le plus grand bonheur des visiteurs. Si cet arbre symbolique est offert chaque année par un pays différent, d’autres décorations urbaines coûtent cher à la ville de Bruxelles. Les jeux de lumières, les guirlandes, ou encore l’organisation des marchés de Noël sont autant d’éléments qui nécessitent un investissement annuel conséquent pour la commune.
Selon Isabelle Gelas, Cheffe de cabinet de l’Echevine des Affaires économiques de la ville de Bruxelles Marion Lemesre, le budget annuel accordé aux décorations de fin d’année varie entre 300 000 et 450 000 euros. Une somme considérable qui provient directement des caisses de la commune. Cet argent est octroyé sous forme de subside aux organismes responsables de l’aménagement urbain durant les fêtes, comme l’ASBL Brussels Major Events. Elle s’occupe notamment de la mise en place des éclairages spécifiques à la période de Noël dans les rues commerçantes de Bruxelles.
Si le coût des aménagements est si élevé ces dernières années, c’est parce que les installations se font sur un plus grand territoire que par le passé. Auparavant, on trouvait essentiellement des décorations de Noël sur la Grand-Place et aux abords du marché de Noël (Bourse, Quai aux Briques). Cela créait une ambiance particulière qui attirait de nombreuses personnes. Cependant, les commerçants des quartiers avoisinants se sont plaints de l’apparition d’un “vide” tout autour du périmètre éclairé. Ils ont donc demandé à élargir la zone des aménagements. Depuis 2014, la commune illumine donc de nombreuses autres rues commerçantes autour du quartier où les Plaisirs d’Hiver sont installés.
Des dépenses qui bénéficient aux commerçants
Les commerçants sont unanimes : le meilleur chiffre d’affaire de l’année est réalisé pendant les fêtes. Certains affirment doubler et parfois tripler les bénéfices habituels durant cette période. Selon eux, les dépenses liées aux aménagements s’inscrivent dans l’ambiance de Noël et ils sont convaincus que les décorations encouragent les gens à se balader dans les rues et à découvrir les magasins de la zone. Les différents établissements suivent également l’initiative en proposant aux clients de nouveaux produits ou d’autres aménagements spécifiquement pour les fêtes. Tout cela participe, selon eux, à la création d’une atmosphère particulière qui contribue à l’activité économique de la ville de Bruxelles pendant les derniers mois de l’année.
Cependant, les vendeurs affirment que, s’ils observent une explosion des achats durant les derniers jours de décembre, il en est autrement au début du mois. Selon eux, les gens économisent beaucoup en amont, pour pouvoir satisfaire toutes leurs envies à la veille de Noël et du Nouvel An. L’afflux massif de clients entre le 20 décembre et le 2 janvier permet donc aux commerçants de récupérer largement les pertes enregistrées durant les semaines qui précèdent. Ils sont convaincus que cet engouement serait moindre dans une ville moins agréable.
Si les dépenses liées aux décorations de Noël peuvent paraitre élevées, on observe qu’elles bénéficient indirectement aux commerces bruxellois et donc à l’économie de la ville. De leur côté, les passants comme les touristes sont comblés et ils seront encore nombreux à passer leurs soirées dans les rues illuminées de Bruxelles en cette fin d’année.