Depuis quelques jours, les internautes belges étaient en émoi. Et pour cause ! L’acteur américain Patrick Dempsey a été aperçu lundi passé à Kontich, une commune de la province d’Anvers. Une question brûlait toutes les lèvres : mais que fait-il en Belgique ?
Si l’acteur est surtout connu pour le rôle du Dr. Derek Shepherd dans la série Grey’s Anatomy (qu’il vient de quitter), il est également pilote automobile depuis une dizaine d’années. C’est à l’occasion des 6 heures de Spa-Francorchamps qu’il s’est rendu dans notre pays. Interview de l’acteur sous sa casquette de pilote.
Vous avez fait part, à plusieurs reprises, de votre envie de courir à Spa-Francorchamps. Aujourd’hui, votre vœu a été exaucé.
On entend tellement parler de ce circuit. Je regarde les courses automobiles à Spa depuis que je suis enfant. C’est agréable d’être enfin ici. C’est une piste magnifique ! C’est à la hauteur de ce que j’espérais. Jeudi, c’était difficile de trouver mes marques sous la pluie, mais ce vendredi, la piste était sèche et c’était génial. Cela représente un vrai défi pour moi. J’attends la course avec impatience.
Quel est le virage le plus difficile pour vous sur la piste ?
Eau Rouge est sans aucun doute le virage qui est le plus exigeant psychologiquement, parce que vous devez vous y engagez à fond. Une fois que c’est fait, la voiture prend le dessus et cela devient vraiment agréable. Je dois encore améliorer mon temps à cet endroit-là. Dans les autres virages aussi, mais je sens la progression. Ca va de mieux en mieux. Je pense que c’est surtout une question de temps derrière le volant. Durant les qualifications, j’ai atteint les 2min26 pour un tour. C’est un bon rythme pour moi et je pense que je peux faire mieux.
Est-ce que ce circuit est plus difficile que les autres ?
D’une certaine manière, c’est plus facile d’apprendre parce que le circuit a beaucoup de caractère. Vous visualisez chaque virage et chaque virage comporte son propre challenge. A Silverstone, j’avais plus de mal à mémoriser le tracé. Ici, je peux visualiser le circuit beaucoup plus facilement et ça fait une grande différence. Mais c’est souvent le cas avec des circuits plus vieux. Les circuits modernes sont plus durs à cause de leur tracé et de leur caractère.
Aujourd’hui, vous êtes déjà concentré sur les 24 heures du Mans ?
Nous sommes concentrés sur Le Mans depuis le début. Bien sûr, on pense aussi au championnat et c’est une expérience incroyable. Voyager à travers le monde, c’est incroyable. Nous venons tout juste de revenir de Dubaï et nous sommes allés aussi au Barhein, pour tester la piste. Je suis impatient d’aller dans les différents lieux où nous nous rendrons parce que découvrir d’autres cultures apporte beaucoup pour mon développement personnel. C’est la beauté de ce championnat. C’est un bel échange pour toutes les personnes concernées.
Aujourd’hui, vous vous concentrez à 100% sur la course ?
Oui, désormais, je peux. J’ai arrêté Grey’s Anatomy et cela fait une grande différence quand vous êtes en compétition avec des personnes qui roulent depuis leur 5 ans. A Silverstone, je suis arrivé en retard parce que je devais finir le tournage. J’ai raté l’entraînement et les essais et toutes ces choses s’accumulent. C’est mauvais pour le mental, le conditionnement et l’alchimie avec l’équipe. A ce niveau, vous devez être concentré à 100%. Et ça me plaît. C’est un vrai défi et c’est satisfaisant.
Quel est votre vrai objectif dans le sport automobile ?
Gagner des courses (rires). Etre respecté en tant que pilote. C’est un immense honneur de rouler avec Porsche. Je ne pourrais pas le faire sans eux. Je suis très, très reconnaissant envers Porsche qui a décidé de m’aider à me développer en tant que pilote et qui prend le temps de le faire correctement. Nous avons un débriefing après chaque session pour étudier comment on peut s’améliorer en tant qu’équipe et comment je peux m’améliorer en tant que pilote.
Vous avez arrêté Grey’s Anatomy… Est-ce que cela veut dire que vous allez vous concentrer sur votre carrière de pilote ?
La série durait depuis longtemps et c’était le bon moment. Nous avons tout fait, donc c’était le moment adéquat. La course automobile, c’est ce que j’aime. J’aime aussi jouer la comédie, ne vous méprenez pas. J’adorerais continuer à le faire et je vais continuer. Mais, cette année, je veux me concentrer sur le WEC (championnat mondial d’endurance). Nous verrons l’année prochaine où j’en suis dans ma carrière de pilote et dans celle d’acteur.
Le championnat se termine en novembre. Est-ce que vous avez déjà des projets pour la suite ?
Il y a un livre qui s’appelle The Limit, que je recommande particulièrement. Il retrace la saison de Phil Hill en 1961, le premier Américain qui est devenu champion du monde de F1. J’ai proposé le livre à la chaîne Sundance et j’attends actuellement un premier script. Je voudrais en faire une mini-série télévisée. Avec un peu de chance, on peut commencer à tourner dans le courant de l’année prochaine. J’ai quelques autres projets. Je veux vraiment me concentrer sur la production et c’est vers ça que je me dirige actuellement. Cela me permet de contrôler la matière et de décider quels personnages je veux jouer.
Excellente interview !!
Je retiens la dernière phrase…c’est dire sans me dire qu’il estime qu’il n’a jamais pu proposer des idées à l’impitoyable Shonda Rhimes pour son rôle dans la série….quand on sait que d’autres ont pu avoir gain de cause (toujours des femmes de son cheptel qui tressent des lauriers à la patronne), cela peut s’expliquer par la certaine independance de l’acteur vis à vis de Shonda…car il ne se gênait pas pour critiquer des histoires nulles comme le sex ghost ou l’épisode musical.
Super interview, hyper intéressante ! Je suis super fière de toi 😀 féliciations 🙂