Du 16 au 20 février, une centaine de jeunes âgés de 17 à 26 ans investissent le Parlement de la Fédération Wallonie-Bruxelles (FWB) et se glissent dans la peau d’un parlementaire ou d’un journaliste. Une véritable simulation d’une semaine durant laquelle ils examinent et votent quatre projets de décrets fictifs, passant par la justice, l’égalité des chances ou encore l’emploi.
Ministres, chefs de groupe, secrétaires ou députés, tous les rôles y passent. Cette simulation, organisée chaque année depuis maintenant 18 ans par l’asbl Parlement Jeunesse (en étroite collaboration avec le Parlement de la FWB), regroupe des étudiants, pour la plupart inscrits en droit, en journalisme ou en sciences politiques.
Dans cette foule de jeunes, se dégage une personnalité atypique : Deborah Di Franco. Agée de 26 ans, elle est infirmière au CHU de Liège depuis presque 2 ans et suit une spécialisation en infirmerie sociale. « Avant ma spécialisation, la politique c’était vraiment pas mon truc. » Mais, depuis son entrée dans le domaine social, elle s’est rendue compte de l’importance de la politique. « Quand on travaille dans le social, la politique devient indispensable ». Pour la jeune femme, les deux domaines vont de pair et s’investir pour les personnes qui n’ont pas la possibilité de le faire reste primordial.
Le Parlement Jeunesse permet à Deborah de mettre un pied dans la politique, de pouvoir mieux s’y reconnaître, de comprendre concrètement son fonctionnement et, par la même occasion, de défendre ses idées. Ainsi, depuis lundi, elle fait partie de la Commission Egalité des chances (les trois autres commissions concernent la justice, l’emploi et la santé). Comme tous ses camarades, elle se lève très tôt et finit sa journée très tard. De 9h à 18h, le Parlement de la FWB bouillonne.
A l’issue de chaque journée, un décret différent doit être voté. « D’abord, chaque décret est analysé en Commission, on fait des amendements puis on va en hémicycle, là où tout le monde se réunit et on discute tous ensemble. Le soir, on en reparle encore. »
Malgré ce timing serré, le manque de sommeil ou encore les longs débats dignes de vrais politiques, le Parlement Jeunesse est pour Deborah di Franco une « expérience amusante où on apprend énormément ».