Coincé entre les bâtiments des institutions européennes et une zone d’habitations, le parc de Maelbeek a longtemps été menacé de destruction. Les projets immobiliers, en vue d’agrandir le quartier européen, n’ont pas abouti suite à la mobilisation des riverains pour préserver ce morceau de nature en plein centre-ville. Aujourd’hui, le parc connaît un nouveau souffle de vie grâce au projet mené par Windbag, une agence d’évènement qui a fait du développement durable et du respect de l’environnement ses principaux défis.
C’est en compagnie du journal Le Soir que Windbag a lancé le projet « Le Fabuleux jardin du Soir ». Le quotidien belge et l’entreprise se sont vus attribuer une partie du parc par la Ville de Bruxelles. Unique en son genre, cette cogestion vise à proposer ces espaces aux différentes associations préoccupées par les questions de l’environnement et du développement durable. Ainsi, elles sont plusieurs à avoir répondu positivement à l’appel de Windbag. « Nous voulons juste relayer un projet, une idée, une conception écologiquement plus responsable », explique Benoit Dallemagne, gérant-fondateur de Windbag. « Nous avons signé une convention pour deux ans. Notre objectif, c’est que tout cela soit durable et récupéré par les gens du quartier. »
Un problème de communication
Plusieurs associations ont donc proposé à Windbag l’un ou l’autre projet pour occuper le parc. Parmi elles, l’association Goodplanet a imaginé un réaménagement de la plaine de jeux destinée aux enfants, de façon à stimuler les sens des enfants tout en leur faisant découvrir les merveilles de la nature. Ainsi, des arbres fruitiers seront plantés, plusieurs cabanes seront installées, un hôtel à insectes ou encore une prairie fleurie viendront également garnir cette plaine de jeux atypique. Un projet ambitieux qui devrait ravir les habitants du coin. « Tout ce qui améliore la qualité de vie du quartier au quotidien est le bienvenu », affirme Alain Dewez, membre du Groupe d’Animation du Quartier européen de Bruxelles (GAQ). « Tous les habitants voient ce projet d’un bon œil puisqu’il sera bénéfique au développement de nos enfants ».
Seulement, il s’avère que tout ceci pourrait ne jamais voir le jour. En effet, le crowdfunding pour financer le projet est, à l’heure actuelle, un échec. Financé à 16%, le projet de Goodplanet a, pour l’instant, récolté un peu plus de 600 euros. On est encore loin des 3.900 nécessaires à sa réalisation. Une situation que regrette Alain Dewez. « Il s’agit surtout d’un problème de communication. Le projet a été relayé dans les pages du Soir mais ce n’est visiblement pas assez ». Qu’en est-il des habitants du quartier ? « Ils sont tous simplement mal informés », prévient le membre du GAQ. « Nous avons pour projet d’imprimer des tracts et de les distribuer à tous les habitants autour du parc. Vu son histoire, ce parc reste particulier et nul doute que les gens du coin voudront contribuer à ce type d’initiatives ».