En 2016, le Maroc était au 120ème rang sur l’échelle de l’indice de développement de la jeunesse. Bien sûr, la jeunesse marocaine ne forme pas un ensemble homogène. Les inégalités sont importantes. Mais d’aucuns parlent d’elle comme d’une “génération sacrifiée”.
D’après le rapport du Conseil économique Social et environnemental au Maroc (CESE), les jeunes marocains sont confrontés à des obstacles pour accéder à l’éducation, à l’emploi ou encore aux soins de santé. Le décrochage scolaire est un défi majeur, parce qu’il concerne deux jeunes marocains sur trois. Le taux de chômage des jeunes est à 20% et la moitié de ceux qui travaillent occupent des postes à bas salaires. 75% des jeunes n’ont aucune couverture sociale.
Conscient de ces difficultés, le roi Mohammed VI en a fait état lors de son discours le 20 août 2018 : “Nous ne devons plus accepter que notre système éducatif fonctionne comme une machine à fabriquer des légions de chômeurs, surtout dans certaines filières universitaires dont les diplômés, tout le monde le sait, peinent énormément à intégrer le marché de l’emploi.”
Le Maroc mène plusieurs stratégies pour aider les jeunes, mais les résultats n’ont à ce jour pas suscité d’impact important, ni créé suffisamment d’emplois. Nous avons découvert à Rabat que, même si les jeunes sont conscient de la situation critique dans laquelle se trouve leur génération, ils s’accrochent à leurs rêves et à leurs des ambitions. La plupart des jeunes rencontrés veulent avant tout trouver un travail et ne plus dépendre de leurs parents.