Prévu pour début 2015, le saut d’index de 2%, annoncé par le gouvernement, n’aurait finalement pas lieu en janvier. En effet, aucune loi n’aurait encore ratifié ce projet, a expliqué Geert Vermeir, conseiller juridique chez SD Worx, à L’Echo. Pour de nombreux secteurs, tels que l’Horeca, le transport ou le secteur financier, l’indexation tombe en janvier. Ceux-ci bénéficieront donc encore cette fois-ci de l’indexation des salaires. Mais ce retard ne serait qu’un décalage dans le temps. Car quoi qu’il arrive, le saut d’index aura bien lieu. Et L’Echo de préciser que vu la faiblesse de l’inflation, cette indexation serait, en outre, minimale.
Le saut d’index c’est la question qui fâche depuis que la nouvelle coalition l’a annoncé. Car l’indexation automatique des salaires est un mécanisme qui adapte le niveau des salaires à l’évolution moyenne du coût de la vie. « Les salaires sont ajustés sur l’inflation. Ici, avec le saut d’index c’est donc comme si on sautait un saut », précise Bruno Colmant, économiste.
« Ce n’est pas une bonne chose »
« Le gouvernement veut mettre en place ce saut d’index pour diminuer le coût des salaires, afin que celui-ci coûte moins cher aux entreprises », explique Bruno Colmant. Décision que l’économiste désapprouve : « Ce n’est pas une bonne chose. Ça l’est bien entendu pour les entreprises mais ça ne l’est pas pour les travailleurs. Et je pense qu’en période de crise économique, il faudrait justement leur laisser plus de pouvoir d’achat ».
Pour Bruno Colmant, le gouvernement Michel 1er doit abandonner ce projet, ajoutant : « Je ne suis pas sûr que le patronat est en demande de ce saut ». Et de conclure que dans ce genre de situation, il vaut mieux parfois ne pas agir du tout.