Les travailleurs dans le secteur du non-marchand avaient décidé de faire entendre leur voix, ce jeudi. Les acteurs de ce secteur ont été appelés par le front commun syndical à manifester à Bruxelles. Leurs contestations concernent une nouvelle fois les mesures d’économie décidées par le gouvernement. De plus, les travailleurs du secteur du non-marchand tenaient à redémarrer des négociations au point mort depuis plusieurs semaines.
Les manifestants s’étaient donné rendez-vous à la Gare du Nord pour prendre part au cortège. Celui-ci a démarré vers 10h50 et s’est dirigé vers le siège du gouvernement flamand. Il est ensuite passé devant le cabinet de Maggie De Block, ministre de la Santé, et par le siège du gouvernement de la Fédération Wallonie-Bruxelles.
De Block en ligne de mire
C’est d’ailleurs la ministre de l’OpenVLD qui était principalement visée par les manifestants. Ceux-ci se plaignent des décisions prises à l’encontre des travailleurs exerçant dans le milieu des soins de santé. Ils réclament ainsi de meilleures conditions de travail et davantage d’équilibre entre vie privée et vie professionnelle.
Ils étaient donc nombreux à avoir enfilé leur blouse blanche pour déambuler dans les rues bruxelloises. Véronique et Suzanne, infirmières dans la région de Liège, nous ont fait part de leur ressenti par rapport aux mesures entreprises par Maggie De Block.
Sensibiliser les futurs travailleurs
Olivier Cotica, coordinateur de la section jeune de la CGSLB, s’occupe de ces jeunes qui passent du statut d’étudiants à celui de travailleurs. A la fin de leurs études, ils sont accompagnés durant leur stage d’insertion et informés sur les pendants de leur arrivée dans le monde du travail.
Ces jeunes se retrouvent donc logiquement impliqués par les mesures gouvernementales. C’est pourquoi ils étaient invités à se joindre à l’événement de ce jeudi afin de garantir leur futur.
Parmi les secteurs représentés, celui des soins de santé. Mais alors que la question de l’examen d’entrée en médecine est au centre de l’actualité, les médecins de demain n’étaient pas nombreux parmi la foule de près de 15 000 personnes. Du côté estudiantin, les jeunes inscrits en médecine avaient déjà montré, en août dernier, leur mécontentement au sujet de l’attribution des numéros Inami. La ministre de la Santé était alors déjà au centre des contestations.
Vers un accord social ?
Continuer à se battre, voilà la ligne directrice qui guide les travailleurs du non-marchand. Et si des négociations étaient prévues ce matin avec le gouvernement et les entités fédérées, celles-ci n’ont que peu de chance d’aboutir à un accord, selon les manifestants. Christian Masai, secrétaire fédéral Setca, avait annoncé en fin de matinée qu’il n’y avait “pas un sous pour conclure un accord social. Le gouvernement de la Fédération Wallonie-Bruxelles promet l’établissement d’un calendrier de discussions, sans aucun budget prévu.”
Selon Belga, Rudy Demotte réagissait à ces propos, vers 17 heures. Retenu au sommet de la Francophonie à Madagascar, le Ministre-Président de la Fédération Wallonie-Bruxelles réfutait cette affirmation. “Des enveloppes ont été dégagées au sein du budget initial 2017 en soutien au secteur non-marchand.”, expliquait-il.