Les établissements bruxellois se mettent au diapason. À partir du 21 février 2018, la limite de diffusion des sons amplifiés sera fixée à 85 décibels, sans conditions, pour l’ensemble des établissements de la capitale. Ce niveau sonore est évalué en fonction d’une ‘moyenne d’audition normale’ (A).
Deux exceptions de niveau de bruit sont néanmoins prévues sous réserve de mesures strictes. À 95 dB, la salle devra obligatoirement informer le public concerné. Pour un niveau sonore allant jusqu’à 100 dB, des protections auditives devront être mises à disposition, ainsi que des zones de repos sonore.
Pour faciliter son application, la ministre bruxelloise de l’Environnement et de la Qualité de vie, Céline Fremault, a fait publier des pictogrammes que les établissements doivent afficher en fonction du niveau sonore qu’ils atteignent. Ces pictogrammes « Happy Ears » sont établis en fonction d’un code couleur simple : vert pour 85 dB, orange à 95 dB et rose jusqu’à 100 dB.
Un phénomène social qui touche à la santé publique
L’arrêt « son amplifié » était une des priorités de la ministre bruxelloise pour répondre à la problématique du son dans la région. L’utilisation répétitive de basses fréquences, jumelée à un volume de plus en plus élevé, a un impact nocif sur le corps humain, selon l’Organisation mondiale de la santé.
Mais en fait, c’est quoi un décibel ? Et en quoi peut-il nuire à notre santé ? Explication vidéo.
En Belgique, pas tous sur la même longueur d’onde
Cette nouvelle réglementation, applicable dans la région de Bruxelles-Capitale, a été inspirée par une loi flamande en vigueur depuis 2012. La Flandre et Bruxelles sont donc aujourd’hui en parfaite harmonie en matière de normes sonores.
En Wallonie, la législation fixant les réglementations acoustiques pour la musique dans les établissements publics et privés date du… 24 février 1977. Le niveau sonore maximum émis par la musique ne peut dépasser 90 dB dans les établissements wallons. Contrairement aux autres régions de Belgique, il n’existe pas de “seuil” sonore acceptable sous réserve de restriction. Une réglementation qui semble désuète et en décalage avec les réalités musicales actuelles.
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