Les activistes de Transparencia luttent pour que la transparence en politique devienne une réalité. Lancé en octobre 2016, le projet est simple : permettre à chaque citoyen de demander un accès aux documents publics, via une plateforme en ligne. Explications avec Claude Archer, co-initiateur de cette action.
À la suite du scandale du Samusocial, le mouvement citoyen Transparencia, en collaboration avec six rédactions belges (RTBF, VRT, La Capitale, Bruzz, Le Vif-L’Express et Het Nieuwsblad), a lancé le consortium “Brussels Papers”. Ensemble, ils tentent d’obtenir les mandats et rémunérations des élus des 19 communes bruxelloises. Alors qu’une ordonnance de 2006 oblige les pouvoirs publics à être transparents, cinq mois ont été nécessaires pour obtenir une partie des précieuses informations. Un résultat que les médias partenaires ont relayé dans une série de productions et sur une carte interactive.
En septembre 2018, 999 demandes avaient été réalisées auprès de 1.141 autorités publiques. Seulement 271 demandes avaient abouti et 617 étaient encore en attente. “Bataille juridique après bataille juridique, on a gagné systématiquement tous les combats”, affirme Claude Archer. “Maintenant, les politiques savent qu’ils n’ont pas d’autres choix que de répondre aux citoyens.”