Les partis pro-occidentaux sont sortis victorieux, ce dimanche 26 octobre, des législatives ukrainiennes, avec 70% des voix. Le président Petro Porochenko est arrivé en tête avec 21,7 %, suivi de très près par l’ancien premier ministre Arsenii Iatseniouk qui a recueilli 21,6 % des voix. «Contrairement aux attentes, le président n’obtient pas plus de voix que le premier ministre. Ce qui signifie que la coalition risque fortement d’être instable et que la politique de Porochenko va devoir être modifiée», explique Nina Bachkatov, politologue et spécialiste de la Russie. Qui plus est, l’entièreté de la composition du parlement reste encore inconnue et pour beaucoup de candidats, le pro-occidentalisme est le reflet d’une obsession antirusse. Le président sortant de la Commission européenne, José Manuel Barroso, a félicité sur son compte Twitter le peuple ukrainien de sa « victoire de la démocratie et d’un programme de réformes européenne ». Mais pour Nina Bachkatov, cet optimisme est exagéré.
Extrait de l’interview avec Nina Bachkatov
Kateryna Zgadzay, membre de l’Union des Femmes Ukrainiennes en Belgique, a vécu à Kiev. Confiante face aux résultats des élections, elle estime cependant qu’il est trop tôt pour envisager l’adhésion de l’Ukraine à l’Union européenne. « Avant de penser à des réformes pro-européennes, il faut d’abord trouver une politique pour que l’Ukraine prenne les bonnes décisions pour elle-même ».
Extrait de l’interview avec Kateryna Zgadzay