Dès notre naissance, un sexe nous est reconnu et attribué sur nos documents d’identité. Homme ou femme, nous évoluons en fonction du genre auquel nous appartenons, souvent au gré des normes ancrées dans notre société. Ces deux catégories exclusives représentent un confort dont on ne mesure pas la portée tant qu’on n’a pas été confronté à des personnes qui l’envisagent différemment.
« On nait avec un sexe de fille ou de garçon, parfois les deux dans les cas d’hermaphrodisme. Après, on l’accepte ou on ne l’accepte pas. C’est une question de ressenti, de se dire je suis née fille mais je sens au fond de moi que je ne me sens pas fille », explique la sexologue Virginie Koopmans.
Certains individus ne se reconnaissent donc pas dans la représentation à deux catégories distinctes. Leur recherche identitaire se heurte aux codes sociaux attribués aux hommes et femmes. Max Nisol fait partie de l’asbl Genres Pluriels qui représente les transgenres et milite pour leurs droits. Né avec le sexe féminin, il s’est confronté à un questionnement de son genre. « Je me considère comme transgenre. Le F sur ma carte d’identité ne me définit absolument pas. D’ailleurs, je ne voudrais ni du F ni du M qui, pour moi, ne servent à rien. »
→ Témoignage : “On ne sait jamais décrire le sentiment de ne pas être dans le bon corps”