Sexe, genre, orientation sexuelle : ne pas tout confondre
Aujourd’hui en Belgique, il n’y a que le terme transsexuel qui existe juridiquement. Max Nisol estime que cette appellation est discriminatoire et ne représente pas la réalité. Le mot transsexuel ne fait allusion qu’à l’aspect génital et néglige le genre identitaire. C’est pourquoi il préfère parler de « transgenre » ou « genre fluide ».
Virginie Koopmans nuance : « En sexologie, on va vraiment faire la différence entre le sexe biologique, le genre et l’orientation sexuelle. Ce sont trois choses différentes ». Le genre correspond au sentiment intérieur des personnes. L’individu peut se sentir femme, homme, les deux ou ni l’un ni l’autre. Les notions de transgendérisme et d’orientation sexuelle sont souvent confondues. Pourtant, elles sont totalement indépendantes l’une de l’autre. Un homme qui entreprend une opération pour devenir une femme ne va pas forcément avoir des partenaires de sexe masculins, et inversement. D’autre part, l’opération chirurgicale ne représente pas un but ultime. La grande majorité des transgenres choisit de transformer son apparence mais de conserver son appareil génital. L’idéal est de trouver son point de confort. « Je n’ai aucun problème avec ma zone génitale, je ne vois pas pourquoi je la modifierais», explique Max, qui a tout de même pris des hormones de testostérone.